étrangères José Manuel Garcia-Margallo (d) et son homologue belge Didier Reynders, le 15 octobre au Luxembourg (Photo : John Thys) |
[15/10/2012 10:37:15] BRUXELLES (AFP) L’Espagne estime que les dirigeants européens avanceront avec “une rapidité certaine” vers la recapitalisation directe des banques lors du sommet européen jeudi et vendredi, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Garcia-Margallo.
Nous espérons que “l’on mettra en marche la supervision bancaire européenne” et que l’on avancera dans “l’union bancaire”, a affirmé lundi le ministre à son arrivée au Luxembourg pour une réunion des chefs de la diplomatie de l’UE.
Le mécanisme de recapitalisation directe des banques permettra de ne pas alourdir la dette des Etats. Mais il ne verra le jour que si les Européens mettent en place un mécanisme de supervision bancaire au sein de la zone euro.
“C’est exactement le point qui intéresse l’Espagne. Ce qui intéresse l’Espagne, c’est que l’aide financière des banques ne soit pas intégrée dans la dette publique, mais pour cela il faut qu’il existe un superviseur bancaire unique européen”, a ajouté le ministre espagnol.
Interrogé sur le fait que le futur superviseur bancaire destiné à contrôler les banques de la zone euro soit opérationnel en janvier 2013, comme prévu, le ministre a répondu “Inch’Allah” (si Dieu le veut en arabe).
La grave situation du secteur bancaire espagnol a nécessité l’octroi d’une aide financière de 100 milliards d’euros par la zone euro. Mais pour qu’un tel prêt ne soit pas intégré dans la dette publique, il est nécessaire de créer une autorité de contrôle bancaire unique sous l’égide de la Banque centrale européenne (BCE).
Bruxelles propose que la BCE contrôle les 6.000 banques de la zone euro, mais Berlin conteste le fait que l’institution présidée par Mario Draghi supervise ses banques régionales préférant que cette supervision se limite uniquement aux banques systémiques. En outre, l’Allemagne ne croit pas que le superviseur unique pour la zone euro sera opérationnel à compter de janvier 2013.
Le débat pour savoir si le superviseur bancaire “va contrôler seulement les banques nationalisées et les banques systémiques et dans un second temps toutes les banques, ou s’il va exercer dès sa mise en place une fonction de superviseur de toutes les banques, a selon moi peu d’importance”, a estimé le ministre.
“Tout ce qu’il faut c’est un superviseur financier unique qui devrait être opérationnel en 2013”, a-t-il ajouté.