[16/10/2012 15:57:12] PARIS (AFP) Les prix des logements anciens (appartements et maisons) ont baissé de 1,1% en France au troisième trimestre 2012 en France, par rapport au trimestre correspondant de 2011, selon une étude publiée mardi par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).
“2012 est une année charnière. Cette baisse de 1,1% correspond à un tournant important de l’évolution des prix dans notre pays. L’augmentation des prix intempestive, c’est terminé!”, a estimé le président élu de la Fnaim, Jean-François Buet, lors d’une conférence de presse.
Les prix des appartements ont reculé de 0,7% au troisième trimestre 2012 comparé aux mois de juillet à septembre 2011, selon cette étude réalisée à partir d’un échantillon de 15.443 compromis de vente, collecté auprès de 1.231 agences, signés au troisième trimestre.
Les maisons enregistrent pour leur part, au troisième trimestre, une baisse de 1,3% par rapport à la même période de 2011.
Par rapport aux trois mois précédents, les prix ont légèrement baissé au troisième trimestre de 0,6%. Le recul est plus fort en Ile-de-France (-1,1%) qu’en province (-0,4%).
S’il n’y a pas d’effondrement des prix, cette tendance à la baisse devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. “Ils devraient se maintenir au même niveau qu’ils avaient atteint avant la crise”, au deuxième trimestre 2007, selon la Fnaim.
Le nombre de transactions de logements anciens en France en 2012 devrait être inférieur à 700.000, soit une baisse de 15% à 20% par rapport à 2011 (808.000 transactions enregistrées), a prédit la fédération.
Cette chute des transactions devrait peser lourdement sur l’emploi dans les agences immobilières: “c’est aujourd’hui prévisible d’avoir près de 10.000 pertes d’emplois dans le domaine de l’immobilier”, au lieu des 5.000 évoqués en septembre, a prévenu M. Buet.
La morosité du marché actuel ne doit pas pour autant dissuader les futurs acquéreurs selon la Fnaim: “Les taux d’intérêts sont aujourd’hui à un niveau historiquement bas.
“Pour les acquéreurs, c’est vraiment des conditions exceptionnelles pour financer leur résidence principale, essentiellement pour les primo-accédants”, estime la principale organisation des agents immobiliers.
Pour autant, la méfiance des ménages à l’égard de la conjoncture immobilière est persistante. Seuls 20% des Français estime que la conjoncture est favorable à l’achat, et 14% le pensent pour la vente (soit moitié moins qu’à fin 2011).
Enfin, l’étude, menée en partenariat avec l’IFOP, montre que 31% des Français jugent la conjoncture favorable à l’investissement locatif, et 19% à l’achat d’une résidence secondaire.
Ce sondage a été réalisé par téléphone au cours des deux dernières semaines du trimestre auprès d’un échantillon national de 898 personnes âgées de 25 ans et plus, selon la méthode des quotas.