Près de 60 millions de francs suisses, soit l’équivalent de 100 millions de dinars, provenant des comptes de 48 personnes de l’entourage de l’ancien président Ben Ali, ont été bloqués en Suisse, selon plusieurs agences de presse internationales.
La Suisse a, en effet, bloqué mardi un milliard de francs suisses (1.600 millions de dinars) de fonds des pays du Printemps arabe. Ces fonds se décomposent à hauteur de 700 millions CHF (1.156 MDT) pour l’Egypte, 60 millions CHF (98 MDT) pour la Tunisie, 100 millions CHF (164 MDT) pour la Libye, et 100 millions CHF pour la Syrie (163 MDT).
“La Suisse est confrontée en ce qui concerne l’Egypte et la Tunisie à des affaires d’une ampleur sans précédent”, a indiqué à l’AFP Valentin Zellweger, chef de la Direction du droit international public au ministère suisse des Affaires étrangères, ajoutant que «chaque compte représente une multitude de transactions, dont le nombre varie entre 250 et 2.000».
Au sujet du montant relativement modeste des fonds tunisiens, le diplomate a indiqué, toujours à l’AFP, que deux explications étaient possibles: “le clan Ben Ali n’aimait pas la Suisse”, et avait placé ses fonds ailleurs, ou “le dispositif en cas de fonds suspects a bien marché, et les banques suisses ont refusé ces fonds”.
Durant la période de blocage, les fonds sont quand même gérés, mais de manière conservatrice, et le produit des intérêts est en principe versé avec le capital, au moment de la restitution.
WMC/TAP