Le développement durable (ou développement soutenable) est un concept apparu avec le rapport de la Commission de l’ONU sur l’environnement et le développement présidée par Gro Harlem Brundtland, «Notre avenir à tous», en 1987. Il y est défini comme «un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs». La RSE, pour responsabilité sociétale de l’entreprise (ou responsabilité sociale de l’entreprise ou encore responsabilité sociale et environnementale), est la déclinaison à l’entreprise du concept de développement durable recherchant une convergence entre la performance économique, le progrès social et sociétal et le respect de l’environnement.
Le périmètre thématique de la RSE s’est normalisé ces dernières années. Historiquement structurée à partir des actions de mécénat, de la culture d’entreprise paternaliste ou des politiques HSE (hygiène, sécurité, environnement), la RSE s’est élargie à l’ensemble des thématiques couvertes par les référentiels de développement durable publics ou privés qui se sont développés depuis le début des années 2000 dont les principaux: les principes du Pacte Mondial des Nations Unies (ou «Global Compact»), la Global Reporting Initiative (GRI), les principes de l’OCDE à l’attention des entreprises multinationales, la norme ISO 26000. Cette dernière a pour objet de définir le concept, les principes d’application et sept grandes questions centrales de RSE: la gouvernance, les droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, la protection des consommateurs, le développement local.
Tout d’abord cantonnée au cercle des grands groupes internationaux, souvent inscrite dans le cadre de démarches de communication visant à renforcer l’image et la réputation des entreprises, la RSE est montée en puissance de manière constante ces dernières années, jusqu’à devenir un enjeux de compétitivité commerciale et industrielle pour divers secteurs d’activité. Aujourd’hui, la RSE s’impose progressivement dans les règles de marché et, outre des obligations légales et réglementaires croissantes, ce sont avant tout les principaux partenaires des entreprises qui montrent une implication et des attentes de plus en plus significatives sur ces sujets à l’instar des clients, donneurs d’ordres, pouvoirs publics, institutions professionnelles, associations et ONG, syndicats de salariés…Y répondre devient un enjeu de pérennité et de compétitivité pour beaucoup d’entreprises, quelle que soit leur taille.
Le groupe Orange a ainsi formalisé une démarche pour toutes ses entités, partout dans le monde, et place la RSE au cœur de sa stratégie, avec 4 engagements ambitieux:
– Reconnaitre et accompagner ses collaborateurs
– Assurer transparence, qualité et sécurité à ses clients
– Rendre accessible au plus grand nombre les bénéfices du monde numérique
– Innover au service d’une nouvelle éco-citoyenneté.
Orange Tunisie, convaincu que la RSE est un enjeu crucial pour l’entreprise tunisienne -encore plus aujourd’hui dans un contexte socioéconomique post-révolution difficile- est chargé de déployer cette démarche en l’adaptant au contexte local. L’objectif affiché est de créer de la valeur partagée par tous et de devenir leader de la RSE en Tunisie. L’opérateur télécoms espère de la sorte modifier les comportements de ses partenaires économiques, vers plus de responsabilité éthique, sociale et environnementale.
Par ailleurs, dans cette économie nouvelle qu’on espère plus responsable, durable et équitable, les entreprises et leurs parties prenantes ont besoin de partenaires de confiance, capables de les accompagner sans complaisance, de jouer un rôle de médiateur et d’attester ou valider de manière indépendante et crédible ce qui est fait ou dit.
Deloitte, un des leaders mondiaux de l’audit et du conseil a développé un savoir-faire reconnu en RSE et développement durable avec plus de 750 consultants spécialisés dans le monde. Parmi ses missions: conception de diagnostics et démarches RSE, analyse de risques environnementaux, sociaux et de gouvernance, conception de rapports de développement durable, choix et validation des indicateurs de RSE…
Présent au Maghreb et notamment au Maroc et en Tunisie, le cabinet a mené des travaux significatifs pour de nombreux acteurs clés de notre économie et confirme que les besoins vont aller croissants.
Les entreprises africaines, d’abord à l’écart de ce mouvement de fond, sont désormais de plus en plus nombreuses à engager des démarches RSE. Elles s’inspirent des meilleures pratiques européennes, continent le plus avancé en la matière -notamment en France avec des pressions légales et des investisseurs engagés- mais les plus avancées ont adapté leurs démarches aux enjeux locaux et à la situation du continent africain. Elles sont en train d’ouvrir la voie à de nouveaux modes de coopération, de répartition de la valeur ajoutée et de préservation du capital humain et naturel. C’est notamment le but de la deuxième édition du forum international des pionniers de la Responsabilité Sociétale des Entreprises et de l’économie verte en Afrique qui se tiendra à Tunis du 21 et 22 novembre et auquel participeront Orange et Deloitte. Les organisateurs, la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie et l’Institut Afrique RSE, souhaitent «la co-construction par l’Afrique d’une Responsabilité Sociétale des Entreprises adapté au contexte africain».
