Le logo YouTube (Photo : Ethan Miller) |
[19/10/2012 06:58:25] LOS ANGELES (AFP) La justice fédérale américaine a rejeté jeudi la demande d’une actrice du film islamophobe “L’innocence des musulmans”, qui réclamait son retrait du site internet de vidéos YouTube aux Etats-Unis, après une premier rejet d’une cour de Los Angeles, a annoncé la justice.
L’actrice Cindy Lee Garcia réclamait en référé le retrait des extraits du film, qui ont provoqué des violences meurtrières au Moyen-Orient, assurant qu’elle avait été “trompée” sur son contenu.
Une première demande, déposée devant la Cour supérieure de Los Angeles, avait déjà été rejetée le 20 septembre dernier.
Mme Garcia affirme qu’elle avait signé pour un long métrage intitulé “Desert Warrior” (Le guerrier du désert), dont l’action se déroulait il y a 2.000 ans, avant de découvrir que le film avait été doublé avec de nouveaux dialogues, sans aucun rapport avec ce qui avait été tourné.
Mme Garcia est la première actrice du film à s’être manifestée après l’explosion des violences, qui ont provoqué la mort de plus de 30 personnes dont l’ambassadeur américain à Benghazi (Libye, est).
Lors de sa première demande de retrait, elle avait déclaré à la presse: “Je pense qu’en effet, la liberté d’expression est un droit, mais ce que (les auteurs du film) ont fait n’est pas bien”.
“Je ne renoncerai pas”, avait-elle prévenu après le rejet de sa demande.
Les extraits de “L’innoncence des musulmans” ont été retirés de Youtube — détenu par le géant de l’internet Google — en Egypte, en Libye, au Pakistan et au Soudan, en Inde, en Indonésie, en Malaisie et en Arabie Saoudite.
Le film amateur, avec son doublage grossier, ses fausses barbes et ses décors de pacotille, prétend raconter la vie du prophète Mahomet, en présentant les musulmans comme immoraux et violents.
Son auteur, Mark Basseley Youssef — d’abord connu sous le nom Nakoula Basseley Nakoula — a été arrêté le mois dernier, pour violation présumée de sa liberté conditionnelle après une condamnation en 2010 pour fraude bancaire.
Il est depuis apparu à deux reprises devant la justice, et a nié toute violation de sa liberté conditionnelle. Son avocat affirme que le film n’a rien à voir avec les violences au Moyen-Orient.