Une personne consulte la presse et magazines sur internet (Photo : Eric Piermont) |
[19/10/2012 12:48:17] PARIS (AFP) Supprimer les aides directes à la presse, renforcer la recherche et le développement dans les médias, mettre à égalité les droits pour le papier et le web: le Syndicat de la presse en ligne a dévoilé vendredi un manifeste pour un nouvel écosystème de la presse numérique.
Fort de 10 constats et autant de propositions, ce manifeste du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL) était présenté dans le cadre de la Journée de la presse en ligne.
Première et principale proposition, la “suppression en trois ans des aides directes à la presse”.
Le SPIIL estime que ces aides, qualifiées de “subventions”, servent de “perfusion permanente pour permettre à des publications en difficulté de survivre tant bien que mal, sans avoir à réaliser les véritables efforts éditoriaux, commerciaux et industriels nécessaires pour se restructurer”.
Le SPIIL propose donc, en parallèle à la suppression des aides directes, de “renforcer les aides indirectes” telles que la TVA à taux réduit de 2,10% pour la presse en ligne qui ne s’applique pas à la presse numérique. Le SPIIL suggère même une TVA à O% pour la presse d’intérêt général.
Face à une industrie qui n’investit pas dans la recherche et le développement, selon le SPIIL, il est proposé de créer un crédit impôt recherche pour permettre aux entreprises de presse de “mettre en place des contrats avec les organismes de recherche (universités) spécialisés dans les domaines intéressant la presse (contenu, gestion, logiciels, etc.)”.
Le SPIIL propose encore des “incitations juridiques et fiscales” pour “favoriser les investissements” dans les entreprises de presse, et aussi d'”impulser une stratégie numérique européenne” pour le lancement de grands projets dans “une logique open source ou dans un cadre commercial”.
Le manifeste est consultable sur le site du SPIIL (www.spiil.org).