étudiants et des lycéens manifestent contre les coupes budgétaires à Madrid, le 18 octobre 2012 (Photo : Javier Soriano) |
[19/10/2012 13:19:38] MADRID (AFP) Les deux principaux syndicats en Espagne, CCOO et UGT, ont appelé vendredi à une grève générale le 14 novembre pour protester contre la cure de rigueur sans précédent imposée par le gouvernement conservateur à ce pays en récession.
“Le comité confédéral extraordinaire d’UGT a approuvé à l’unanimité l’appel à une grève générale”, qui aura lieu le même jour qu’une journée européenne de mobilisation syndicale, a indiqué le syndicat dans un communiqué, tandis que CCOO a précisé à l’AFP avoir aussi pris une décision dans ce sens.
Un sommet social, réunissant d’autres syndicats et une centaine d’organisations sociales, se réunit vendredi après-midi pour approuver officiellement cet appel à la grève, mais CCOO et UGT sont les syndicats majoritaires.
“CCOO va voter oui à l’appel à la grève générale”, a assuré à l’AFP une porte-parole du syndicat.
La Confédération européenne des syndicats (CES) a appelé à une journée d’action en Europe le 14 novembre pour dénoncer les mesures d’austérité, sous “diverses formes : grèves, manifestations, rassemblements et autres actions”.
Un appel à la grève générale a été lancé à cette date au Portugal et le principal syndicat du secteur privé en Grèce, la GSEE, a également appelé à un arrêt de travail.
En Espagne, il s’agira de la deuxième grève générale en moins d’un an, après celle du 29 mars, quand des centaines de milliers de personnes avaient défilé pour dénoncer des mesures de rigueur qui touchent les plus modestes, dans un pays où un actif sur quatre est au chômage.
Depuis, les manifestations, certaines émaillées de violences, se succèdent en Espagne, étranglée par la crise et les mesures d’austérité du gouvernement, qui entend redresser les comptes.
“Les politiques de coupes budgétaires sont les responsables de l’asphyxie économique et du démantèlement de notre modèle social”, accuse ainsi UGT dans une résolution approuvée vendredi matin, ajoutant que “tout cela place les familles de notre pays dans une situation insoutenable”.