Une (autre) approche pour l’emploi dans les TIC en Tunisie

Par : Tallel

Au mois de janvier, il y a eu une coupure de la connexion Internet pendant plus de 15 jours sur la région de Thala à cause de la neige et des intempéries. Ce qui a amené un spécialiste TIC originaire de cette région d’affirmer, dans une émission à la télé, que le problème des régions de l’intérieur n’est pas seulement le manque d’infrastructure routière mais surtout l’absence des moyens de communication modernes ou autoroutes de l’information (haut débit..) qui sont nécessaires pour le développement économique basé sur les nouvelles technologies.

Des ingénieurs TII et des militants de la société civile ont pensé un certain moment au projet de création d’un data center régional au technopôle de Kasserine qui va desservir les besoins des sociétés de la région (Sidi Bouzid, Gafsa, Kasserine..), mais  ils ont vite été dissuadés par la non adéquation de l’infrastructure télécom. Et l’absence de connexion fiable.

Ces derniers pensent actuellement créer une association pour le développement numérique qui va poser le problème du fossé numérique entre les régions et proposer des solutions.

On peut prendre comme modèle l’essaimage, il faudrait aussi impliquer les grandes sociétés implantées dans ces régions (Cellulose, CPG..)… Mais pas seulement, il faudrait impliquer l’UTICA et l’IACE, sans oublier de calquer le modèle de la STEG d’essaimage qui a engendré la signature de 28 conventions d’essaimage dans divers domaines, notamment les travaux gaz, maintenance électrique et mécanique et le génie industriel, avec un investissement de plusieurs centaines de millions de dinars et la création de 255 emplois permanents. 

En outre, selon le Projet de développement de l’Essaimage de la STEG, il y eu création de 19 projets dont 4 projets dans le cadre de décret relatif au “congé pour création d’entreprise“…

Ainsi, il est possible de faire une convention nationale d’essaimage avec la participation ONAS-STEG-SONEDE-TT-CNAM-OACA-La Poste tunisienne… ce qui est à même de créer, de suite, entre 200 et 400 nouvelles entreprises et start-up. Avec à la clé environ 6.000 nouveaux emplois en externalisant les call center avec 50 a 100 positions par entreprise.

Car, de l’avis tout le monde, actuellement le seul domaine où il est possible de créer immédiatement des postes d’emploi dans certaines zones comme Gafsa, Sidi Bouzid ou Kasserine pour les diplômés du supérieur, c’est dans les centres d’appels. Ainsi, Tunisie Télécom pourra fournir de suite toute l’infrastructure. Il nous faut juste 3 mois pour la mise en place qu’on pourra exploiter pour la formation et leur donner une bourse dans le cadre du Programme AMAL.

 

– Tous les articles sur
Emploi