 |
| à la Bourse de New York (Photo : Stan Honda) |
[20/10/2012 07:02:40] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York, durement éprouvée en fin de semaine par de mauvais résultats d’entreprises majeures, aborde avec prudence les prochaines séances et se prépare, avec anxiété, à affronter la menace d’un “mur budgétaire” à la fin de l’année.
Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, a grappillé 0,11%, terminant vendredi à 13.343,51 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a pour sa part lâché 1,26% à 3.005,62 points.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a grignoté 0,32%, pour finir à 1.433,19 points.
La place new-yorkaise, qui avait commencé la semaine sur un bon pied, abordait cette fois les prochaines séances sur une note hésitante.
“Les courtiers avaient entamé la semaine de bonne humeur”, portée par des chiffres économiques encourageants aux Etats-Unis, souligne Art Hogan, de Lazard Capital Markets. “Mais les entreprises ont plombé le marché”.
De bonnes ventes au détail et la nette progression des mises en chantier de logements et du nombre de permis de construire, arrivés à leur plus haut niveau depuis juillet 2008, avaient d’abord stimulé son optimisme.
Mais les résultats de sociétés en berne, “particulièrement sur le plan du chiffre d’affaires”, remarque Peter Cecchini, de Cantor Fitzgerald, et les perspectives peu brillantes des plus grands noms du monde de l’entreprise américain, tels que IBM, Microsoft, Google, McDonald’s et General Electric, ont ramené le marché à la réalité.
“Les Etats-Unis ne sont plus l’île qui résiste envers et contre tout dans un océan de récession”, note M. Cecchini.
Cette “épreuve des faits” risque de se poursuivre dans les jours à venir, au cours d’une semaine très chargée en résultats, estime Grégori Volokhine, de la banque Meeschaert New York.
Publieront notamment leur résultats Caterpillar et Yahoo! lundi, DuPont, UPS et Facebook mardi, AT&T, Boeing et Bristol Myers Squibb mercredi, Dow Chemicals, Apple et Amazon jeudi, Merck et Goodyear vendredi.
Au total, quelque 138 sociétés du S&P500 doivent annoncer leurs résultats trimestriels dès lundi, précise Art Hogan, après quelque 80 cette semaine, avec des craintes accrues au sujet de la croissance mondiale, des prix des matières premières ou de la demande en PC.
Les perspectives mises en avant lors des prochaines publications seront très surveillées, selon lui, dans un contexte de fragile reprise économique et de grande incertitude à l’approche de la menace constituée par le “mur budgétaire”.
En l’absence d’accord entre démocrates et républicains au Congrès, ce “mur” se traduirait par l’expiration de mesures de relance et à l’entrée en vigueur automatique de baisses des dépenses publiques.
“Nous avons les élections (présidentielles) droit devant nous, mais nous gardons tous aussi au coin de l’oeil en permanence ce mur budgétaire”, confie ainsi Michael Gayed, de Pension Partners.
Ce resserrement budgétaire drastique pourrait s’avérer catastrophique pour la croissance, la demande et les revenus des petites entreprises, les moins performantes à Wall Street ces temps-ci, selon lui.
Pour Lindsey Piegza, de FTN Financial, les courtiers regarderont notamment avec beaucoup d’attention vendredi une première estimation des chiffres du PIB américain au troisième trimestre: “s’il est au-dessus des attentes, il va certainement faire bondir le marché.
En outre, Wall Street se penchera mercredi sur les ventes de logements neufs, et jeudi sur les commandes de biens durables, rappelle Jack Ablin, de Harris Private Bank.
