Compétitivité : Moscovici prévoit “des réformes structurelles inédites”

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à Matignon le 22 octobre 2012 (Photo : Fred Dufour)

[22/10/2012 15:45:54] PARIS (AFP) Le gouvernement veut mener des “réformes structurelles d’une ampleur inédite” afin de relancer la compétitivité de la France en termes de coûts de production mais aussi d’innovation et d’efficacité, a déclaré lundi le ministre de l’Economie Pierre Moscovici.

“Nous avons vraiment l’ambition (…) de mettre en place des réformes structurelles d’une ampleur inédite dans ce pays pour répondre aux défis qui sont les nôtres aujourd’hui”, a déclaré M. Moscovici à l’issue d’une réunion à Matignon de la moitié du gouvernement consacrée à la compétitivité.

Le gouvernement mettra en place “non pas pas un choc mais une trajectoire de compétitivité à mettre en oeuvre dans toute la société française, dans toute l’économie française et pendant toute la durée du quinquennat”, a-t-il précisé.

Par “choc”, M. Moscovici faisait allusion à une baisse massive et rapide des charges patronales par le transfert d’une partie d’entre elles sur des impôts tels que la CSG ou la TVA, souhaitée par une partie des patrons d’entreprises et des économistes.

Le ministre a insisté lundi sur les aspects de l’avantage concurrentiel qui ne sont pas liés aux coûts de production, tels que la capacité à innover, la qualité du système éducatif, l’efficacité de l’appareil de l’Etat et auxquels la réunion de lundi était consacrée. “Je pense d’abord à tout ce qui est innovation, recherche et développement”, a-t-il précisé à ce sujet.

“C’est une nécessité que d’augmenter notre recherche et développement, notamment privée, c’est un sujet tout à fait fondamental”, a-t-il poursuivi.

Plusieurs ministres se réuniront de nouveau vendredi matin à Matignon pour s’entretenir cette fois de la “compétitivité coût”. Celle-ci ne concerne “pas seulement le coût du travail mais tous les coûts: le coût du capital, le coût des services, aussi le coût de l’immobilier, qui est un des facteurs de la dégradation de la compétitivité française”, a souligné le ministre.

Ces réunions interviennent alors que le Figaro daté de samedi affirme que le commissaire général à l’investissement Louis Gallois, qui doit rendre un rapport au gouvernement le 5 novembre, proposera de baisser les cotisations sociales de 30 milliards d’euros sur deux à trois ans, de réduire les dépenses publiques et d’augmenter légèrement la CSG et la TVA.