La dynamisation de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), le projet de la Cour constitutionnelle internationale, la récupération des avoirs spoliés et la situation sécuritaire au nord du Mali ont été au centre de la conférence des ambassadeurs, tenue, lundi 22 octobre à Carthage.
Selon le porte-parole officiel de la présidence de la République, Adnane Mansar, la Tunisie est la mieux habilitée à donner une impulsion aux travaux de l’UMA, au vu des bonnes relations qu’elle entretient avec les différents pays de l’Union et de l’impact positif de la révolution sur sa politique étrangère. Il a toutefois relevé que la Tunisie, qui s’emploie à dynamiser l’Union du Maghreb Arabe, se trouve aujourd’hui confrontée à de nombreux problèmes qui entravent encore l’édification de l’Union, citant à titre d’exemple le problème du Sahara entre l’Algérie et le Maroc, et récemment le Sud du Sahara, outre l’instabilité de la situation dans le monde.
M. Mansar a appelé les dirigeants du Maghreb à tourner la page et à se consacrer à la restructuration de l’Union et sa transformation en “une union des démocraties”, selon son expression. Il a plaidé en faveur du réseautage des représentations diplomatiques de la Tunisie dans les pays frères et amis, pour surmonter le problème de la lenteur de la communication.
De son côté, le conseiller auprès du président de la République, Ahmed Ouerfelli, a évoqué le projet de la Cour constitutionnelle internationale, proposé en septembre dernier par Moncef Marzouki devant la 67ème réunion de l’Assemblée générale des Nations unies. “Ce projet nécessite un soutien au double plan scientifique et diplomatique”, a-t-il lancé, soulignant que sa concrétisation est possible à la faveur de l’élaboration d’études académiques, de l’organisation de conférences en Tunisie et à l’étranger et de la vulgarisation de cette idée sur le plan diplomatique.
Sur un autre plan, le représentant du ministère des Affaires étrangères, Hatem Saem, a souligné que le département oeuvre à mobiliser un soutien onusien pour dynamiser l’accord des Nations unies de lutte contre la corruption et de développer la coopération internationale dans le domaine de la restitution des avoirs spoliés et détournés de manière illégale.
Pour sa part, le représentant du département Afrique du ministère des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a évoqué l’évolution de la situation sécuritaire au Mali et dans la région du Sahel et du Sahara, mettant en garde contre la dégradation de la situation après le contrôle par les rebelles du Nord du Mali.
WMC / TAP