[23/10/2012 13:06:35] RENNES (AFP) La photo d’Arnaud Montebourg posant en couverture d’un magazine pour faire la promotion du “Made in France” a fait s’envoler les ventes de marinières, a indiqué mardi le patron d’Armor-Lux, la société bretonne qui les fabrique.
Au lendemain de la publication de la photo du ministre du Redressement productif en couverture du Parisien Magazine, les ventes ont progressé de 60% à 65% sur la seule journée du samedi 20 octobre par rapport au samedi précédent, a indiqué Jean-Guy Le Floc’h à l’AFP. La société a vendu ce jour-là quelque 400 marinières pour un chiffre d’affaires total d’environ 20.000 euros.
La flambée a surtout été sensible sur internet. La société a recensé 7.000 connexions en une journée contre 2.000 en moyenne, a précisé M. Le Floc’h, qui a jugé “incroyable” l’engouement pour ces maillots à rayures, vendus aux alentours de 50 euros pièce.
Outre internet, Armor-Lux a pu suivre la progression de ses ventes par son réseau de 50 boutiques intégrées en France. “On suit à l’heure près”, a-t-il indiqué.
“C’est très positif pour nous”, a ajouté le patron de l’entreprise bretonne, qui s’attend à une hausse des ventes de marinières à l’approche des fêtes de fin d’année. Celle ci, selon lui,”devient un basique de l’habillement en France, même si ce n’est pas encore comme le jean”.
A propos de la polémique entre M. Montebourg d’un côté et la commission européenne et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de l’autre sur la question du patriotisme économique, M. Le Floc’h a salué la prise de position du ministre en faveur des produits français.
“Je trouve ça tardif comme message mais c’est très courageux”, a déclaré l’entrepreneur, estimant que l’industrie textile française “a été sacrifiée sur l’autel de la mondialisation”.
“Ca me fait plaisir de constater que la commission européenne et l’OMC ne sont pas contents: au moins les gens se posent enfin les vraies questions”, a-t-il dit.
Fondé en 1938 sous le nom de Bonneterie d’Armor, le groupe Armor-Lux assure 40% de sa production en France où il emploie 600 personnes, dont 380 dans ses usines de Quimper.