Le directeur général des industries alimentaires, Noureddine Agrebi, a fait valoir que “malgré la disponibilité d’un stock régulateur de 13 millions de litres de lait et d’une production quotidienne estimée à 1,100 million de litres, l’importation de cinq millions de litres de lait est, aujourd’hui, nécessaire pour réguler le marché en pénurie”.
Le marché national a connu pendant cette période une pénurie en matière de lait stérilisé. Cette pénurie est due, entre autres, aux menaces d’arrêt, à partir du 5 novembre 2012, des activités du secteur laitier exprimées par des structures professionnelles, qui revendiquent une augmentation du prix du lait à la production, à la transformation et à la vente.
Le responsable impute encore cette pénurie à l’évolution des ventes quotidiennes dans les centrales de collecte du lait dès le début de l’année 2012. Ces ventes sont estimées à une moyenne quotidienne de 1,5 million de litres, et ce en raison de l’accroissement de la demande sur ce produit et du phénomène de la contrebande.
M. Agrebi a aussi expliqué cette pénurie par le phénomène de la spéculation et celui de la frénésie d’achat de ce produit en prévision d’une éventuelle augmentation du prix du lait.
Il a signalé, par ailleurs, que plusieurs agriculteurs se sont trouvés incapables de poursuivre l’activité d’élevage de bovins, et par conséquent la vente du lait aux centrales, laitières, et ce, en raison de la hausse continue des prix des fourrages.
En revanche, le représentant de la Chambre nationale syndicale de l’industrie du lait et dérivés, Habib Jedidi, a expliqué le manque de l’offre en lait, à “une sorte de pression pour l’augmentation des prix”, ainsi qu’à la spéculation et la contrebande.
En 2012, la production nationale en lait stérélisé est estimée à environ 430 millions de litres.
WMC/TAP