Appel pour que les négociations sur Opel débouchent avant fin 2012

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Opel (Photo : Daniel Roland)

[28/10/2012 19:07:56] BERLIN (AFP) Le responsable du comité d’entreprise d’Opel de Bochum, Rainer Einenkel, a appelé dimanche à ce qu’une décision soit prise d’ici la fin de l’année sur l’avenir de l’entreprise en difficulté, alors que les négociations vont devoir se prolonger.

“Cela ne peut pas durer éternellement, les gens ont besoin de savoir où on va”, a déclaré M. Einenkel dans un entretien à l’agence de presse allemande dpa, en marge d’une réunion du syndicat allemand d’IG Metall, à Bochum (nord-ouest).

Entamées à l’été, les discussions sur le plan d’Opel destiné à redresser la marque à l’éclair, filiale du groupe américain General Motors, n’ont pas avancé aussi vite qu’espéré.

Les négociations en cours portent notamment sur la possibilité de prolonger jusqu’à fin 2016 un accord excluant tout licenciement et fermeture d’usine en Allemagne d’ici à fin 2014.

GM s’y était engagé il y a deux ans, à l’issue d’un plan de redressement qui s’est traduit par 8.000 suppressions d’emplois.

A défaut qu’un accord soit trouvé entre direction et syndicat, Opel va devoir mettre en oeuvre une hausse de salaire de 4,3% pour la période de mai à octobre, a déclaré M. Einenkel devant les quelque 200 participants de la réunion d’IG Metall.

Il avait été décidé de différer jusqu’à fin octobre cette hausse décidée au terme d’un accord conclu en mai dans la métallurgie allemande afin d’encourager les négociations chez Opel.

Opel, qui emploie plus de 40.000 personnes en Europe, compte quatre sites de production en Allemagne: Bochum, Rüsselsheim et Kaiserslautern dans l’ouest et Eisenach dans le centre du pays.

La marque est victime de surcapacités de production, à l’instar du français PSA et de l’américain Ford, qui se sont tous deux résolus à fermer des usines en Europe entraînant des milliers de suppressions de postes.

Elle a déjà annoncé du chômage partiel pour 20 vacations d’ici la fin de l’année dans trois usines, ce qui concerne 11.000 salariés, et a rendu publique en juin une nouvelle stratégie basée sur la réduction des coûts, le repositionnement de la marque et le déploiement hors d’Europe.