Hollande propulsé “ambassadeur du social business” par l’économiste Yunus

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économiste et prix Nobel de la paix Muhammad Yunus (D), le 30 octobre 2012 à Paris (Photo : Philippe Wojazer)

[30/10/2012 17:10:56] PARIS (AFP) François Hollande a été propulsé “ambassadeur du social business” (entrepreneuriat social) par l’économiste et prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, reçu mardi à l’Elysée par le président de la République.

“Le président a souhaité que je lui livre un certain nombre d’exemples de +social business+, ce que je me chargerai de faire. Je l’ai invité à bien vouloir assumer le rôle d’ambassadeur du +social business+, une requête qu’il a acceptée très volontiers”, a déclaré à la presse l’économiste bangladeshi à l’issue de son entretien avec M. Hollande.

“Cette idée devrait être présentée dans le monde entier aux entreprises, et aux grands entreprises plus particulièrement, afin de résoudre les problèmes qui sont exacerbés par la crise financière que nous traversons à l’heure actuelle”, a jugé M. Yunus, théoricien et promoteur du micro-crédit.

“Les +social business+ sont en fait des sociétés à but lucratif mais dont l’objectif n’est pas de verser des dividendes à leurs propriétaires ou à leurs actionnaires”, a-t-il expliqué estimant qu’elles peuvent ainsi être “une source d’espoir” et “faire émerger un monde meilleur”.

Le prix Nobel de la paix 2006, qui s’exprimait en anglais, a également indiqué avoir évoqué avec le président de la République une “collaboration avec différentes entreprises françaises”, citant Danone, Véolia, Schneider et Crédit agricole.

M. Hollande a pour sa part souligné “que les initiatives de M. Yunus sont une source d’inspiration précieuse pour le gouvernement français”, a indiqué l’Elysée dans un communiqué.

Il a souhaité que “de nombreuses entreprises s’appuient sur l’expérience réussie de la Grameen Bank” la banque de micro-crédit créée par l’économiste. La France “continuera d’appeler les autorités du Bangladesh à préserver l’identité et l’intégrité” de cette banque, a assuré le chef de l’Etat alors que le gouvernement de ce pays tente d’accroître son contrôle sur l’établissement.