JAL revoit en hausse ses prévisions de bénéfices 2012/13 malgré la Chine

photo_1351841991855-1-1.jpg
ésident de Japan Airlines Yoshiharu Ueki lors de la présentation des nouveaux services de la JAL, le 13 septembre 2012 à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[02/11/2012 07:40:15] TOKYO (AFP) La compagnie Japan Airlines (JAL) a annoncé vendredi un bénéfice net quasi stable au premier semestre de l’exercice en cours et revu en hausse ses prévisions de bénéfice pour l’ensemble de l’année, grâce aux effets de mesures de réductions des coûts.

La compagnie aérienne, qui a effectué son retour à la Bourse de Tokyo en septembre, a dégagé un bénéfice net de 99,7 milliards de yens (997 millions d’euros) sur la période avril-septembre, en hausse de 2,4%.

Elle prévoit désormais un bénéfice net de 140 milliards de yens pour l’exercice en cours, contre 130 attendu précédemment.

Sur le premier semestre 2012/13, les coûts d’exploitation et le bénéfice d’exploitation ont tous deux progressé de 5,7%, respectivement à 522 milliards de yens et 112,1 milliards, pour un chiffre d’affaires lui aussi en hausse de 5,7%, à 634,2 milliards de yens.

“Il y a eu des annulations de vols et un déclin du nombre des passagers sur les liaisons avec la Chine à partir de fin septembre, mais la demande en Europe et en Asie du sud-est a été élevée”, a souligné la JAL.

JAL et d’autres compagnies aériennes japonaises et chinoises ont subi des milliers d’annulations et dû supprimer des vols à cause d’une baisse des échanges touristiques, depuis la dégradation des relations sino-japonaises en septembre.

La tension entre les deux pays est fortement montée en raison de la nationalisation par le Japon des îles Senkaku revendiquées par la Chine sous le nom de Diaoyu, situées à 200 km au nord-est de Taïwan et à 400 km à l’ouest d’Okinawa (sud du Japon).

Mais au total, le taux de remplissage moyen des avions de JAL sur le premier semestre a progressé de 8,2 points à 76,2%.

Pour l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires devrait être inférieur de 5 milliards de yens aux prévisions précédentes, à 1.215 milliards de yens, en raison de “la baisse des passagers à cause des questions territoriales”, a ajouté la JAL.

Malgré ces perturbations sur les liaisons avec la Chine et la hausse continue des prix du carburant, la compagnie a revu en hausse ses prévisions pour le bénéfice net, grâce aux effets des mesures de réductions de coûts.

Moins de trois ans après sa radiation de la Bourse de Tokyo, pour cause de dépôt de bilan, la compagnie a effectué début septembre son retour sur le marché, une opération qui lui a permis de lever l’équivalent de 6,6 milliards d’euros, le maximum espéré.

Croulant sous les pertes et les dettes, la principale compagnie asiatique (à l’époque) avait déposé le bilan en janvier 2010, laissant une ardoise de plus de 2.000 milliards de yens (20 milliards d’euros), la pire faillite jamais recensée au Japon hors du secteur financier.

Sortie de son redressement judiciaire en mars 2011, elle est redevenue rentable. JAL a supprimé les liaisons déficitaires, cédé des activités, fermé des représentations à l’étranger, abandonné les avions très gros porteurs voraces en carburant et développé les partenariats.

La compagnie a réduit d’un tiers son personnel, se séparant de quelque 16.000 salariés, via des départs en retraite anticipés, des démissions volontaires moyennant compensation, des reventes de filiales dans l’hôtellerie et les services logistiques.