Le Palais des Congrès de Tunis accueille du 1er au 3 novembre 2012 les hommes d’affaires, les petits actionnaires et les étudiants au premier Salon spécialisé dans la Bourse et les services financiers, INVESTIA. De futurs traders venus aussi se renseigner sur les produits à même d’intéresser d’autres actionnaires.
C’est un peu l’inconnue pour la plupart des gens, souligne Hamza, 22 ans, de l’Ecole supérieure du commerce. Le jeune homme s’imagine, déjà, futur trader. Et envisage d’investir en Bourse en attendant. «Il faut savoir évaluer dans quelle société investir, les risques, à quel moment vendre ou acheter… C’est en quelque sorte le rôle de l’intermédiaire en Bourse», pense Hamza.
Alors, qu’en est-il du contexte difficile par lequel passe la Bourse actuellement? «Je vois ça comme une grosse crise de confiance du système que l’on ne comprend plus très bien», analyse Amine, ami de Hamza, mais lui aussi avec une plus grande envie de devenir trader. «Je crois que c’est le moment d’investir. Je suis intéressé par la finance et j’ai envie de me faire beaucoup d’argent», déclare-t-il.
Pour chercher des professionnels, des hommes d’affaires et des chefs d’entreprise, il faut aller du côté des intermédiaires en Bourse, si possible des stands des banques qui n’étaient pas nombreux du reste. «Oui on est inquiet. On est impacté», répond un actionnaire quittant le stand d’Attijari Intermédiation.
«Cette idée de vulgarisation de la Bourse est incontestablement bonne étant donné que pour la majorité de la population la Bourse reste un mystère et seuls quelques initiés en comprennent le langage, mais nous, petits actionnaires, nous avons besoin d’être rassurés. On est plus attentifs à ce qui se passe dans la Bourse», grogne l’actionnaire qui ajoute que «la meilleure information vient toujours de la source, de l’entreprise. J’aurais aimé voir plusieurs entreprises cotées parmi les exposants pour pouvoir rencontrer leurs dirigeants qui –en tout certains d’entre eux du moins- ne sont même pas venus visiter le Salon», réplique l’actionnaire».
Interrogés, les intermédiaires en Bourse répondent: «manifestement, la majorité écrasante des visiteurs aujourd’hui était des étudiants qui sont venus découvrir les méandres de la Bourse et ses acteurs», précise Belhsan Khayati, General Coordinator chez MAXULA Bourse. Et le responsable d’indiquer qu’il faut peut-être attendre samedi pour voir plus de chefs d’entreprise venir visiter le salon. «D’ailleurs, les hommes d’affaires qui ont assisté à l’inauguration le matin sont des personnes averties et qui sont en fait des acteurs principaux du secteur financier. En revanche, on espère accueillir des dirigeants des PME et des jeunes entrepreneurs qui voudraient se renseigner sur la Bourse», souhaite le directeur.
Anouar Braham, partenaire à MCP Capital, intermédiaire en Bourse, insistera, de son côté, sur l’obligation de la réussite de cette première édition du salon afin, dit-il, de donner une bouffée d’oxygène à la Place tunisienne à travers une vulgarisation intensifiée sur son rôle primordial dans le financement de l’économie. «En ce moment il y a des opportunités. Il faut en profiter. Les entreprises n’ont qu’à nous faire confiance», dit-il. Tout va bien donc? «D’ailleurs, sur notre stand on remarque que beaucoup de nos visiteurs sont confiants sur l’avenir de la Bourse de Tunis», affirme l’analyste financier.