La Bourse de Paris concentrée sur le résultat des élections américaines

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ébergeait la Bourse de Paris (Photo : Joel Saget)

[03/11/2012 07:06:39] PARIS (AFP) La Bourse de Paris, qui a progressé cette semaine en dépit des perturbations liées au cyclone Sandy, vivra dans les prochains jours au rythme de l’élection présidentielle américaine, sans oublier de nombreux rendez-vous en Europe, avec la BCE et les résultats des banques.

Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a pris 1,67%, pour terminer vendredi à 3.492,46 points. Ses gains depuis le 1er janvier atteignent désormais 10,53%.

Le marché parisien est parvenu à aller de l’avant, principalement grâce des statistiques de bon augure pour l’économie américaine et malgré des résultats d’entreprises en demi-teinte.

“La toile économique de fond reste terne mais on sent que les opérateurs, sur de nombreux marchés, commencent à reprendre du risque. C’est un message qu’on n’avait pas vu depuis très longtemps et qui peut être encourageant pour l’évolution du CAC 40 dans les prochains mois”‘, observe Bertrand Lamielle, directeur de la gestion chez B*Capital.

Lundi et mardi, le marché parisien avait pourtant tourné au ralenti, en raison de la fermeture de Wall Street, au moment du passage sur New York de l’ouragan Sandy, dont le coût pourrait s’élever à 50 milliards de dollars.

“Si l’ouragan est sans doute négatif pour la production à court terme, (…), l’impact sur la croissance économique sera surmontable”, indiquent les économistes chez Unicredit.

Les Etats-Unis vont continuer à figurer en haut de l’agenda sur les marchés avec l’élection présidentielle américaine, dont les résultats seront connus dans la nuit de mardi et mercredi, et qui s’annonce serrée entre le démocrate sortant Barack Obama et le républicain Mitt Romney.

“Je n’ai pas l’impression que le marché ait un candidat préféré”, souligne Ralf Bruneau, directeur de la gestion actions chez OFI AM.

Le nouveau président sera surtout attendu par les investisseurs sur le “fiscal cliff”, autrement dit sur la fin automatique à partir de janvier d’une série d’abattements d’impôts.

“Le président va avoir besoin de reconduire certains avantages fiscaux pour ne pas compromettre la croissance, mais également de faire le ménage dans les mesures pour limiter l’envolée du déficit”, indique M. Lamielle.

La semaine qui s’ouvre sera donc très politique, d’autant plus qu’en Chine se tiendra le 18è congrès du Parti communiste chinois (PCC), qui doit officialiser la passation de pouvoir entre le président Hu Jintao et son successeur Xi Jinping.

“Les noms sont déjà connus, les choix de politique économique ne le sont pas. Ils devront être déterminés dans l’année qui vient”, résume Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo.

Les investisseurs surveilleront par ailleurs la conclusion d’un G20 qui réunit ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales à Mexico dimanche et lundi.

Les rendez-vous seront également riches en zone euro, avec la réunion mensuelle de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi. Les analystes attendent un statu quo sur le taux directeur de l’institution de Francfort.

Elle se tient alors que l’incertitude règne encore quant à une demande d’aide de l’Espagne, qui a quasiment bouclé son programme d’emprunt pour 2012, ainsi que sur les négociations entre la Grèce et ses créanciers pour le versement du prochain prêt.

Madrid va d’ailleurs procéder à une émission obligataire jeudi, qui permettra de mesurer la crédibilité actuelle du pays sur les marchés.

De son côté, la Commission européenne publie mercredi ses prévisions économiques d’automne pour la zone euro, sur fond de panne de croissance en zone euro.

En Europe, en particulier en France, le bal des publications d’entreprises va se poursuivre, avec en vedette le secteur financier. Sont attendus Axa et BNP Paribas mercredi, Société Générale jeudi et Crédit Agricole vendredi.

“Les banques, c’est le baromètre du stress. Or, depuis cet été, semaine après semaine, elles se comportent mieux que le marché”, rappelle M. Bruneau.

Euronext (CAC 40)