és de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne manifestent contre la fermeture annoncée du site, le 24 octobre 2012 (Photo : Charly Triballeau) |
[05/11/2012 07:53:14] PARIS (AFP) Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a annoncé lundi avoir reçu une lettre du fonds souverain libyen, qui veut “examiner le dossier” de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne et “éventuellement investir” dans ce site proche de Rouen, en liquidation.
“A ce stade”, cette lettre émanant “d’un pays producteur de pétrole qui a décidé de reprendre des relations économiques et politiques avec la France” est “non-engageante”, a précisé M. Montebourg, c’est-à-dire qu’elle ne débouchera pas forcément sur une décision d’investir de la part des Libyens.
“Je vais demander au tribunal de commerce de surseoir à statuer pour prendre le temps qu’il faut pour permettre à nos amis libyens d’éventuellement investir dans cette raffinerie”, alors que le délai pour déposer des offres expire lundi à 17h00, a déclaré M. Montebourg sur RTL.
Le ministre a rappelé que “la France (n’avait) pas été étrangère à la libération de la Libye”.
Le tribunal de commerce a rejeté le 16 octobre les deux seules offres de reprise en lice, déposées respectivement par Alafandi Petroleum Group (APG), basé à Hong-Kong, et NetOil, dont le siège est à Dubaï.
Ces candidats prévoyaient tous deux de conserver les 470 salariés du site et d’y investir lourdement mais le tribunal a estimé qu’ils ne présentaient pas de garanties suffisantes. NetOil, qui a l’appui de l’intersyndicale, a annoncé qu’il déposait une nouvelle offre.
Pour appuyer la reprise de l’entreprise, la Fédération nationale des industries chimiques (FNIC-CGT) a appelé à une journée de grève nationale dans toutes les raffineries et les dépôts pétroliers. “Cet appel (…) est un premier avertissement lancé en direction du gouvernement et des pétroliers”, a prévenu Charles Foulard, secrétaire général de la FNIC.
Selon l’intersyndicale, le tribunal ne prendra pas de décision lundi mais devrait enregistrer les offres éventuelles et fixer la date d’une nouvelle audience pour débattre de leur contenu.
Le tribunal dispose encore d’un peu de temps, la période d’observation ouverte le 24 janvier, après le dépôt de bilan de l’entreprise, ayant été prolongée jusqu’au 15 décembre.