C’est à l’occasion de la tenue de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) de la compagnie aérienne nationale, TUNISAIR, que son président-directeur général, Rabeh Jrad, a annoncé que le plan de restructuration de la société est enfin prêt et sera présenté au gouvernement pour approbation avant la fin de l’année en cours.
Ce plan de restructuration ou bien de redressement comme l’a identifié le PDG, qui sera notamment financé par l’Etat, comporte 7 axes principaux touchant ainsi tous les départements de la compagnie, à savoir:
– Stratégie commerciale : M. Jrad a indiqué qu’il faudrait mettre en place une stratégie portant sur les efforts d’amélioration de la productivité, de développement de l’activité régulière par le renforcement de la présence de la compagnie et la multiplication des fréquences, et ce en prévision de l’open sky.
– Plan de réforme : cet axe consiste à proposer des alternatives de gestion relatives à l’ensemble des filiales de la compagnie qui connaissent notamment des difficultés financières.
– Les destinations africaines : le PDG de TUNISAIR a annoncé que le plan de restructuration prévoit l’ouverture de 20 nouvelles lignes d’ici 2017 sur le continent africain. D’ailleurs, 3 nouvelles destinations africaines seront servies dès l’année prochaine, à savoir Ouagadougou (Burkina Faso), Douala (Cameroun) et Kinshasa (République Démocratique du Congo).
– Minimiser les coûts : pour ce qui est de la politique visant à maîtriser les coûts, le PDG a annoncé que la compagnie devrait minimiser ses coûts généraux de 15% au minimum pour pouvoir améliorer sa productivité et renforcer sa capacité concurrentielle ainsi que pour poursuivre l’exécution de son nouveau plan de flotte. Ce dernier, prévoit l’acquisition chaque année de deux avions sur la période allant de 2013 à 2017, précise M. Jrad.
– Les méthodes de gestion : la mise en place de nouvelles méthodes de gestion modernes au sein de la direction générale de la compagnie permettra de gagner aussi bien du temps que d’argent afin d’atteindre les objectifs du plan de redressement.
– Le licenciement : «c’est le mal nécessaire», dixit le PDG de TUNISAIR, en évoquant le sujet du licenciement des agents que la compagnie devrait mettre en place à partir de l’année prochaine. M. Jrad a tenu à préciser que cette procédure est malheureusement nécessaire pour la survie de la compagnie. «Pour le moment, le nombre des personnes qui seront licenciées est encore confidentiel, et l’affaire sera appliquée après concertation avec les différents syndicats de base de la compagnie», nous a confié le PDG.
– Réforme sociale : le plan de restructuration touchera également le côté social de la compagnie qui s’articule essentiellement, selon M. Jrad, autour des axes de poursuite des efforts d’adhésion du personnel de TUNISAIR dans l’amélioration de la productivité et le sensibiliser sur la responsabilité sociétale.
Pour finir, malgré la forte perte accusée par la société au terme de l’exercice 2011 (157 millions de dinar), le PDG de TUNISAIR s’est dit optimiste pour l’avenir de la compagnie étant donné que les 10 premiers mois de 2012 ont affiché un accroissement de 3% de l’activité de la compagnie par rapport à 2010 et non pas à 2011. Le PDG va encore plus loin pour annoncer que TUNISAIR table sur 3,8 millions de passagers à fin 2012 et 4,5 millions de passagers en 2013.
