Pour ses 20 ans, Disneyland Paris a attiré plus de visiteurs que jamais

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attraction, le 31 mars 2012 (Photo : Thomas Samson)

[08/11/2012 12:49:53] PARIS (AFP) Disneyland Paris, numéro un européen des parcs d’attraction, s’est offert pour ses vingt ans un nouveau record de fréquentation, accueillant 16 millions de visiteurs en 2012, ce qui n’empêche pas les comptes de l’exploitant de rester dans le rouge.

Le royaume de Mickey et de Cendrillon a attiré 400.000 personnes de plus que l’an dernier. “L’équivalent d’une ville de la taille de Lyon”, s’est félicité le directeur financier d’Euro Disney, Mark Stead, en présentant jeudi les résultats annuels (clos fin septembre).

Euro Disney y voit le succès du programme “20e anniversaire” et en veut pour preuve la fréquentation qui a “rapidement augmenté” après le lancement de cet anniversaire, pour lequel des attractions nouvelles et des rénovations d’envergure ont été conçues dans les deux parcs à thème et les hôtels.

“On a travaillé à offrir une expérience unique aux visiteurs”, a expliqué le président d’Euro Disney, Philippe Gas.

Alors que la fréquentation avait reculé en début d’année avec la crise, le nombre de visiteurs a ensuite augmenté de 2% dans les parcs en avril-juin, puis de 9% sur l’été (juillet-septembre), coeur de cible.

Ce qui, combiné à une hausse des dépenses en boutiques, dans les restaurants et pour les nuitées hôtelières, a fait augmenter le chiffre d’affaires touristique de 3,4% sur l’année (par opposition à des ventes immobilières minimes).

Première destination touristique d’Europe, Disneyland Paris, qui a soufflé ses 20 bougies en avril, a attiré depuis 1992 plus de 265 millions de visiteurs.

La “famille Disney typique” reste un couple de cadres à “hauts ou moyens revenus”, avec des enfants de 6 à 9 ans, habitués à consommer du produit Disney.

Cette année, les parcs ont gagné des clients français (8,2 millions soit 52% du public, contre 49% l’an dernier), clientèle de proximité. Mais crise oblige, ils ont perdu des visiteurs espagnols et italiens, ainsi que néerlandais.

Les Britanniques, “qui sont bien revenus”, restent le deuxième marché (13%, plus de 2 millions de visiteurs), devant les Espagnols (9%) et les Belges (6%), tandis que “les clientèles BRICS (Brésil, Russie…) commencent à monter en puissance”.

Autre effet de la crise, le taux d’occupation des hôtels a reculé (à 84%): “Les gens restent moins longtemps, une journée de moins en moyenne”, selon M. Gas.

Malgré un chiffre d’affaires en hausse (1,324 milliard d’euros), Euro Disney a réalisé son 13e exercice fiscal dans le rouge sur les 21 de son histoire. Le dernier bénéfice net remonte à 2008.

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ènent un menhir en cadeau à Disneyland Paris qui fête ses 20 ans, le 12 avril 2012 (Photo : Pierre Verdy)

La perte nette s’est considérablement alourdie cette année (à 85,6 millions d’euros), en raison surtout des coûts exceptionnels liés à la restructuration de la dette colossale du groupe — la maison mère américaine Walt Disney a accordé en septembre 1,3 milliard d’euros de prêt à sa filiale française.

Euro Disney, qui espère devenir rentable le plus vite possible, reste néanmoins “confiant”. Il estime ne pas être “une entreprise en difficulté”. Les réservations de nuitées pour l’automne et l’hiver sont en avance, “92% de l’objectif” du trimestre octobre-décembre sont déjà atteints, selon M. Gas, qui croit en “la prolongation de l’effet 20e anniversaire”.

Le groupe veut continuer d’investir. Notamment pour “une nouvelle attraction de grosse capacité et unique, autour du thème Ratatouille, prévue pour la mi-2014”, a dit Philippe Gas.