La BCE salue le vote grec sur un nouveau plan d’économies

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ésident de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, le 8 novembre 2012 à Francfort (Photo : Daniel Roland)

[08/11/2012 15:21:20] FRANCFORT (AFP) Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a salué jeudi l’adoption la veille par le Parlement grec d’un nouveau plan d’économies, jugeant qu’il s’agissait d’un progrès important.

“La BCE salue le résultat du vote hier”, a déclaré M. Draghi lors de sa conférence de presse à l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs, qui a laissé le taux directeur inchangé à 0,75%.

“C’est un pas important franchi par le gouvernement grec et les citoyens grecs. Cela représente un réel progrès par rapport à il y a quelques mois”, a-t-il ajouté.

Ce vote d’une loi prévoyant 18,1 milliards d’économies d’ici 2016 répond aux exigences des bailleurs de fonds du pays (UE, BCE et FMI), pour verser à Athènes une nouvelle tranche d’aide de 31,2 milliards d’euros. Ce versement doit lui permettre notamment d’honorer un remboursement d’emprunt le 16 novembre.

Or le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a refroidi les attentes en déclarant jeudi à Hambourg (nord) qu’il n’attendait pas d’accord entre la Grèce et ses créanciers dans les prochaines semaines.

Le porte-parole de la Commission européenne a lui aussi salué ce vote tout en insistant sur le vote dimanche sur le budget 2013 de la Grèce, qui sera également “crucial pour permettre à l’Eurogroupe de lundi d’avancer dans les discussions”.

Interrogé sur l’éventualité d’un geste de la BCE envers la Grèce, en renonçant au remboursement des obligations de ce pays en sa possession, M. Draghi l’a exclu, soulignant que cela s’apparenterait à du “financement monétaire” d’un Etat, ce qui est exclu par ses statuts.

“Concernant, la Grèce, je le répète, nous ne pouvons faire du financement monétaire”, a-t-il déclaré.

Il a toutefois rappelé que les 16 Etats membres de la zone euro étaient libres de renoncer à leurs profits sur ces obligations, que la BCE leur redistribuent, comme cela a déjà été le cas en début d’année.

“C’est aux gouvernements de décider s’ils veulent utiliser ces bénéfices en faveur de la Grèce”, a-t-il déclaré.