çaise (Photo : Jeff Pachoud) |
[09/11/2012 08:39:18] PARIS (AFP) Après avoir révisé nettement en baisse leurs prévisions d’investissements pour 2012, les industriels français anticipent désormais une baisse de leurs dépenses d’équipements pour l’année prochaine, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Interrogés pour la première fois sur leurs projets pour l’année à venir, “les industriels prévoient entre le second semestre 2012 et le premier semestre 2013 une diminution de leurs investissements”, indique vendredi l’Insee dans son étude trimestrielle consacrée à cette thématique.
En moyenne sur l’année prochaine, “ils anticipent une diminution de leurs dépenses d’équipement de 2% par rapport à 2012”, précise son communiqué.
Pour l’année en cours, les industriels ne tablent plus que sur une hausse de l’investissement de 1%, soit beaucoup moins que les +5% attendus jusqu’ici.
L’Insee ajoute toutefois que cette révision “ne touche pas le secteur des industriels agricoles et alimentaires (+6%)” et note, qu’en 2012, la hausse des dépenses d’équipements “reste soutenue dans le secteur du matériel de transport (+9%) avec une forte accélération dans le secteur automobile (+25%)”.
Pour l’année à venir, la contraction de l’investissement devrait être particulièrement sensible dans l’automobile, avec une chute de 6%.
S’agissant des motivations d’investissements, elles resteraient inchangées par rapport à celles de 2012 et “proches en moyenne à celles des vingt dernières années”, relève l’Insee.
La moitié des investissements doit soutenir ainsi le renouvellement et la modernisation des équipements (53%) légèrement au-dessus de la moyenne sur vingt ans (+3 points).
“La part des investissements destinée à l’extension des capacités de production ou à l’introduction de nouveaux produits (+26% en 2013) est légèrement plus faible que sa moyenne sur vingt ans (-4 points)”, poursuit l’Institut.
Toujours pour 2013, les perspectives de bénéfices (84%) restent en outre “le principal facteur influençant l’investissement suivi des facteurs techniques (68%)”.
Quant aux perspectives de demande étrangère (45%) et intérieure (34%), elles sont stables et à un niveau inférieur à la moyenne sur les vingt dernières années.
“Les facteurs financiers (niveau de l’autofinancement, niveau d’endettement, conditions globales de financement) sont pour 2013 moins favorables qu’en 2012”, relève enfin l’Insee.