éroport Arlanda de Stockholm (Photo : Leif R Jansson) |
[12/11/2012 08:17:21] STOCKHOLM (AFP) La compagnie aérienne scandinave SAS a annoncé lundi un plan de restructuration comprenant cessions et renégociations salariales, que les trois Etats scandinaves (Suède, Norvège et Danemark) sont prêts à soutenir financièrement s’il est mené à bien.
Ce plan inclut des cessions d’actifs qui doivent rapporter “environ 3 milliards de couronnes suédoises” (350 millions d’euros) et une renégociation des accords salariaux, qui “doivent être signés dans un temps très court afin que SAS ait accès aux financements nécessaires”, a expliqué SAS dans un communiqué.
Le ministère des Finances suédois a indiqué que les trois gouvernements actionnaires de SAS (à hauteur de 50%) accorderaient des prêts à la compagnie si elle atteignait ces objectifs.
“Conjointement avec les Etats norvégien et danois ainsi qu’un certain nombre d’acteurs privés, l’Etat suédois prend part à une facilité de crédit, qui est soumise à la condition que le plan de redressement de SAS soit mené à bien, de sorte que l’entreprise règle ses problèmes fondamentaux de rentabilité”, a précisé le ministère dans un communiqué.
SAS a ajouté que ce plan nécessiterait un vote parlementaire dans les trois pays.
La compagnie n’a pas annoncé de suppression d’emplois, ni donné de détail sur la réduction nécessaire des salaires et avantages.
“SAS a démarré des discussions avec ses syndicats représentatifs et lancera un large effort de communication en direction de ses salariés pour obtenir leur approbation aux changements dans les accords signés avec les syndicats dans un temps très court”, a-t-elle souligné.
Au plan financier, “SAS a signé un accord pour accroître sa facilité de crédit renouvelable actuelle de 3,1 milliards de couronnes à 3,5 milliards et pour en repousser l’échéance au 31 mars 2015”, a-t-il expliqué.
SAS a aligné entre 2008 et 2011 quatre années consécutives de pertes.
Au troisième trimestre, traditionnellement bénéficiaire avec le pic du tourisme, son bénéfice net a été doublé sur un an, à 434 millions de couronnes. Mais sur les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice n’a été que de 25 millions de couronnes, contre 392 millions sur la même période de 2011.