La sécheresse et la contrebande ont occasionné une vraie pénurie de fourrage pour le gouvernorat de Tataouine. Pour enrayer ce problème, l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche (Urap) a mis à la disposition des éleveurs des bons de rationnement en fonction du nombre de bétail élevé.
L’inspecteur de l’Office des céréales dans le gouvernorat de Médenine, Mokdad Hosni, qui est également inspecteur par intérim à Tataouine, a indiqué que l’approvisionnement de la région en fourrage au cours de l’année précédente s’est élevé à 123.400 quintaux de blé et 137.342 quintaux de son de blé.
La région a reçu au cours de cette année des quantités suffisantes de fourrage notamment au mois de septembre estimée à 33.000 quintaux de blé et plus de 8.700 quintaux de son de blé, a précisé la même source.
Il est à noter que la part mensuelle en fourrage consacrée au gouvernorat de Tataouine a été fixée par les autorités à 35 mille quintaux de blé et de 25 mille quintaux de son de blé.
L’Office distribue ces quantités sur 51 points de vente dans la région qui sont dans l’obligation, depuis la fin de la semaine dernière, de vendre le blé et le son de blé contre des bons remis par les services de l’urap à Tataouine et sous le contrôle du délégué de la région.
Mohsen Bouajila, directeur du département de la production animale relevant du Commissariat régional au développement agricole de Tataouine (CRDA), a affirmé que ces quantités réservées à la région répondent aux besoins des éleveurs du cheptel qui compte actuellement 170.000 têtes d’ovins, 170.000 bovins, 96.000 caprins et 12.000 camélidés.
Il a souligné, à ce propos, la nécessité de lutter contre la contrebande de la nourriture pour bétail, estimant que le rationnement du fourrage est une bonne solution.
Il est à noter que la plupart des éleveurs dans le gouvernorat de Tataouine font recours, lors des saisons pluviales, aux pâturages naturels dans les régions de Edhaher et Al Waéra, dont la superficie s’élève à plus d’un million ha. En revanche, en période de sécheresse, les éleveurs ne peuvent pas se passer du fourrage distribués par l’office des céréales.
Tataouine compte 8.000 ha de terres irriguées dont 5 pc seulement sont réservés au fourrage.
WMC/TAP
