BHP Billiton vend ses diamants à Harry Winston pour 393 millions

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ège du géant minier anglo-australien BHP Billiton à Melbourne (Photo : William West)

[14/11/2012 07:13:07] SYDNEY (AFP) Le canadien Harry Winston Diamonds a conclu un accord avec le géant minier anglo-australien BHP Billiton pour le rachat de l’ensemble de ses actifs dans le diamant, y compris une mine au Canada, pour un montant de 500 millions de dollars US (393 millions d’euros), ont indiqué les deux groupes.

BHP Billiton possède 80% de la mine Ekati, dans les Territoires du Nord-Ouest (TNO), à 200 km au sud du cercle arctique, et 58,8% d’une “zone tampon” adjacente au gisement et qui recèle des cheminées de kimberlites offrant un “potentiel de développement et d’exploration”, a indiqué le diamantaire canadien dans un communiqué mardi.

“Avec la vente récente de nos participations dans Richards Bay Minerals (sables minéraux) et Yeelirrie (uranium), cette vente reflète notre volonté de simplification de nos activités”, a déclaré Andrew Mackenzie, responsable de la division des métaux non-ferreux, dans un communiqué publié à Sydney mercredi.

BHP Billiton souhaite se concentrer sur le minerai de fer, le charbon, le cuivre, le pétrole et la potasse.

L’acquisition porte également sur les installations de tri et de vente des diamants de BHP Billiton à Yellowknife, capitale des TNO, et à Anvers, en Belgique.

Inaugurée en 1998 et première mine de diamants exploitée au Canada, Ekati est située à proximité de celle de Diavik, détenue à 40% par Harry Winston et à 60% par l’autre géant minier anglo-australien, Rio Tinto, qui cherche lui aussi à vendre sa participation.

La mine Ekati, dont une partie est souterraine et l’autre à ciel ouvert, est la principale mine de diamants au Canada.

Elle produit plus de trois millions de carats de diamants bruts par an. Elle a ainsi représenté quelque 6% de la demande de diamants bruts dans le monde au cours des cinq dernières années avec des ventes annuelles d’environ 750 millions de dollars.

La mine doit rester en activité pendant encore sept ans, sans compter des réserves additionnelles qui pourraient devenir rentables à exploiter avec la hausse des prix des diamants.

Les deux groupes prévoient que l’acquisition sera bouclée d’ici fin mars.