ékin, le 31 octobre 2012 (Photo : Wang Zhao) |
[14/11/2012 07:23:18] PARIS (AFP) La classe chinoise aisée va plus que doubler d’ici 2020 et assurer 75% de la croissance des achats de produits de luxe en Chine, terrain de chasse et de développement de tous les grands groupes du luxe mondial, note un rapport du Boston Consulting Group (BCG) publié mercredi.
Entre 2010 et 2020, la classe aisée chinoise, “qui est plus riche que la classe moyenne mais moins fortunée que les super-riches”, va passer de 6% à 21% de la population du pays. Une proportion qui, déjà aujourd’hui, est bien plus importante qu’en Inde, au Brésil ou en Russie, relève le BCG.
On compte actuellement 120 millions de Chinois aisés, qui gagnent en moyenne 40.000 dollars par an et par foyer — mais aussi pour nombre d’entre eux plus de 200.000 dollars.
Soumis à une forte pression sociale pour “affirmer leur statut”, ils sont désireux d’être “au top des tendances” et développent des goûts de luxe de plus en plus sophistiqués afin de se différencier, note le BCG.
Or ces Chinois aisés seront 280 millions en 2020 et assureront à eux seuls 35% de la consommation chinoise et 5% de la consommation mondiale, relève-t-il. En 2020, la Chine devrait représenter 40% du marché mondial du luxe, selon le BCG.
Les catégories de produits qui bénéficieront en priorité de ce boom de consommateurs chinois aisés sont le luxe, les cosmétiques, l’habillement et l’automobile, selon l’étude.
Les plus grands acheteurs de luxe se comptent, sans surprise, dans la partie supérieure de cette classe sociale. Et leur nombre progresse extrêmement vite. En 2011, la Chine comptait 700.000 foyers dont le revenu annuel était supérieur à 250.000 dollars et, selon le BCG, ce nombre devrait plus que doubler d’ici 2015, à 1,5 million. A noter que 70% de ces “nouveaux riches” d’aujourd’hui ne l’étaient pas en 2005.
Le BCG rappelle que, selon ses estimations, la Chine deviendra le premier marché du luxe mondial en 2015, représentant à cette date 23% du marché mondial des dépenses de produits de luxe, qui avoisinera alors les 298 milliards d’euros.
Le cabinet Bain & Company évoque lui une fourchette de 240 à 250 milliards d’euros en 2015 pour le marché mondial des biens de luxe personnels.