ée nationale, le 13 novembre 2012 à PAris (Photo : Bertrand Guay) |
[14/11/2012 09:12:32] PARIS (AFP) Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a expliqué mercredi vouloir inverser la courbe de la dette française dès 2014, outre celle du chômage, comme promis par le président François Hollande.
“Nous avons la nécessité de redresser le pays”, a expliqué sur iTELE M. Moscovici faisant l’inventaire d’une France dont la compétitivité “s’est dégradée”, de même que la dette, “plus de 600 milliards d’euros”, qui a un déficit de plus de 5%, un déficit du commerce extérieur de 70 milliards d’euros, un chômage en hausse…
“Le président de la République a maintenu la volonté d’inverser la courbe du chômage et moi j’ajoute d’inverser la courbe de la dette et de le faire dès 2014”, a-t-il ajouté sans plus de précisions.
La dette publique française atteignait 1.833 milliard d’euros fin juin contre 1.212 milliard fin 2007, au début de la crise.
L’exécutif français a annoncé le 6 novembre un train de mesures destinées à relancer la compétitivité du pays (qui a vu sa part du marché mondial chuter, depuis 1990, de 6,2% à 3,6%) afin de le remettre sur la voie de la croissance. Le gouvernement espère atteindre une hausse du PIB de 0,8% en 2013, pour tenir son engagement de réduction du déficit public à 3% du produit intérieur brut même si ces chiffres apparaissent ambitieux à nombre d’économistes.
Lors de sa première grande conférence de presse à l’Elysée, mardi, le chef de l’Etat a toutefois pronostiqué une hausse du chômage durant une année encore.
Il a toutefois confirmé l’objectif d’une inversion de la courbe d’ici fin 2013 alors que le chômage ne cesse de grimper depuis 17 mois, avec désormais plus de 3 millions de demandeurs d’emplois.
“Nous n’allons pas faire plus de chômage”, a bien insisté M. Moscovici qui a récusé des attaques, à gauche, fustigeant une capitulation du gouvernement devant les exigences européennes de politique d’austérité.
“Est-ce que nous aurions renoncé à la justice, absolument pas”, a martelé le ministre de l’Economie.
“Quand nous agissons pour le pouvoir d’achat, faisons des efforts budgétaires fortement différenciés, quand nous préservons tout ce qui concerne les plus modestes, quand nous agissons en revenant à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt, ou en augmentant l’allocation de rentrée scolaire ou en diminuant le prix de l’essence, nous n’avons renoncé à rien”, a-t-il insisté.