Espagne : nouveau recul de la dette des banques envers la BCE

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éenne à Francfort (Photo : Daniel Roland)

[14/11/2012 10:09:02] MADRID (AFP) La dette nette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne (BCE) a baissé en octobre pour le deuxième mois consécutif, à 341,6 milliards d’euros, signe d’une légère détente des marchés même si cette dette reste très élevée, a indiqué la Banque d’Espagne mercredi.

Ce chiffre, qui est un indice de la capacité ou non des banques espagnoles à se financer auprès du marché au lieu de la BCE, et donc de la confiance des investisseurs envers l’Espagne, enchaînait les records historiques depuis janvier, et représentait 378,2 milliards d’euros en septembre (BIEN septembre).

En octobre, le recours des banques espagnoles à la BCE baisse de 9,7% sur un mois, mais reste à un niveau très élevé: il y a un an, cette dette n’était que de 76 milliards.

Après avoir grimpé jusqu’à 131,9 milliards d’euros en juillet 2010, la dette des banques espagnoles vis-à-vis de la BCE avait ensuite régulièrement baissé, descendant jusqu’à 42,2 milliards en avril 2011.

Puis elle était repartie à la hausse, en partie dopée par l’injection de liquidités par la BCE, qui avait réalisé en décembre et février deux opérations de prêt sur trois ans, à des taux avantageux, aux banques de la zone euro. La première a attiré plus de 500 banques pour un montant de 489 milliards d’euros, la deuxième 800 banques pour 530 milliards d’euros.

Cette injection de liquidités visait à aider les banques, qui ont du mal à se financer sur les marchés, dans un climat général de défiance.

La BCE a annoncé début septembre un nouveau programme d’achat de dette de pays de la zone euro en difficultés qui ne sera activé que si les pays concernés en font la demande officielle: l’Espagne, première visée par ce plan, ne s’est toujours pas décidée à demander un tel soutien.

Les banques espagnoles, dont certaines sont très exposées au secteur immobilier sinistré, ont déjà fait l’objet en juin d’un plan d’aide européen qui pourra atteindre 100 milliards d’euros, même si le gouvernement assure que le secteur n’aura finalement besoin que de 40 milliards.