[14/11/2012 10:58:51] PARIS (AFP) Le gouvernement a confirmé mercredi son engagement de ramener le déficit public de la France à 4,5% du PIB cette année, même s’il reconnaît que cet objectif pourrait être remis en cause par l’éventuel impact de la recapitalisation de la banque Dexia.
Dans son traditionnel projet de budget rectificatif de fin d’année, présenté mercredi en Conseil des ministres, Bercy a également revu une nouvelle fois à la baisse la charge de la dette de l’Etat pour 2012. Grâce à des taux d’intérêt historiquement bas, elle devrait s’élever à 46,4 milliards d’euros, soit 300 millions de moins que prévu en septembre et 2,4 milliards de moins qu’attendu à l’automne 2011.
La charge de la dette a déjà été révisée à la baisse à plusieurs reprises depuis un an. Le taux d’emprunt à 10 ans de la France a nettement reculé ces derniers jours sur le marché, évoluant sous 2,1%, et se rapproche de son plus bas niveau historique, atteint le 3 août dernier, à 2,002%.
Tous ces “gains de refinancement” ont été “entièrement affectés à la réduction des déficits”, assure-t-on à Bercy.
Le collectif budgétaire, le troisième pour 2012, confirme l’objectif de déficit public, censé s’établir en fin d’année à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) contre 5,2% en 2011.
Mais cet objectif est “maintenu” uniquement “hors opération exceptionnelle de recapitalisation de Dexia”, affirme le ministère de l’Economie et des Finances. L’institut européen des statistiques Eurostat n’a en effet pas encore décidé si cette recapitalisation par l’Etat, à hauteur de 2,6 milliards d’euros, viendrait alourdir le déficit public (Etat, collectivités locales et Sécurité sociale) de la France. Sa décision est attendue d’ici un mois.
En revanche, cette opération alourdira bien le déficit budgétaire du seul Etat, qui atteindra donc 86,2 milliards d’euros fin décembre, contre 83,6 milliards attendus dans les dernières prévisions.