Grèce : le PIB chute de 7,2% au troisième trimestre

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érité, le 26 septembre 2012 à AThènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[14/11/2012 11:00:08] ATHENES (AFP) Le produit intérieur brut (PIB) de la Grèce a chuté de 7,2% sur un an au troisième trimestre 2012, a annoncé mercredi l’Autorité des statistiques grecques publiant ses premières estimations pour cette période.

“Sur la base des données disponibles non révisées, le PIB a chuté de 7,2% au troisième trimestre 2012 par rapport au même trimestre de 2011”, ce qui marque une accélération de la récession après un recul de 6,3% du PIB au deuxième trimestre, selon un communiqué.

Le pays, qui accuse une chute cumulée du PIB estimée officiellement à 22% depuis 2008, prévoit dans son budget de rigueur 2013, adopté dimanche par le Parlement, une sixième année consécutive de récession, avec un recul de 4,5% par rapport à 6,5% prévu cette année.

La chute du PIB au troisième trimestre s’est aggravée presque d’un point par rapport à celle du deuxième trimestre 2012, après un recul de 6,7% au premier trimestre, selon les données révisées annoncées par l’Ase.

En 2011, la récession a atteint 7,1% du PIB.

Le gouvernement grec comme la Commission européenne tablent sur un retour à la croissance en 2014. Le cadre budgétaire pluri-annuel 2013-2016, également adopté la semaine dernière par le Parlement, prévoit alors une timide reprise de 0,2%, censée passer à 2,5% en 2015 et 3,5% en 2016.

Le gouvernement de coalition du conservateur Antonis Samaras a fait du retour à la croissance sa priorité, alors que le chômage frappe désormais le quart de la population active.

L’économie de la Grèce, fondée surtout sur la consommation interne, a été frappée de plein fouet par la brutale chute du pouvoir d’achat provoquée par la cure d’austérité administrée au pays depuis 2010, après l’éclatement de la crise de la dette.

Le ministre adjoint grec aux Finances, Christos Staikouras, a récemment relevé que les bailleurs de fonds du pays, et en particulier le Fonds monétaire international (FMI), s’étaient trompés en matière d’impact de la rigueur sur la récession.

Depuis 2009, “le coefficient multiplicateur” des mesures de rigueur sur le recul de croissance a été “d’environ 1, au lieu de 0,5” qui avait été retenu pour la mise au point par l’UE et le FMI des plans de redressement dictés à la Grèce en contrepartie de son sauvetage financier, a détaillé le ministre, soulignant que même le FMI “le reconnaît désormais”.