Orange Tunisie, c’est aujourd’hui 2 millions d’utilisateurs et 85% de couverture en réseau 3G. L’évolution de la filiale Tunisie en tout juste deux années et son positionnement mettent l’opérateur mobile au devoir de suivre une démarche RSE. Même si en Tunisie, comme l’a bien expliqué, Mohamed Ennaceur, ancien ministre des Affaires sociales et coordinateur du Pacte mondial, il n’existe pas une loi obligeant les entreprises d’une certaine taille à s’inscrire tout de go dans la dimension RSE.
Mohamed Ennaceur intervenait dans le cadre d’une conférence de presse organisée mardi 13 novembre à Orange Tunisie à l’occasion de son adhésion au Pacte mondial de l’ONU affirmant ainsi ses choix en matière de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE).
RSE, un terme qui revient de plus en plus souvent dans les discours des grands entrepreneurs, des organisations de la société civile et des pouvoirs publics. En fait, ce concept, qui s’est développé ces dernières années, conséquence de la mondialisation, concerne tout le monde et au même degré. Il représente l’ensemble des actions mises en œuvre par une entreprise pour réaliser des performances durables, en tenant compte des impacts sociaux et environnementaux de son activité et en veillant au respect des droits de l’homme, des principes de bonne gouvernance et de transparence.
Avoir une dimension RSE, c’est être un employeur responsable et créateur de valeurs, avoir la capacité de solutionner certaines problématiques, travailler sur le long terme à la préservation non seulement de la paix et la stabilité sociale de l’entreprise elle-même mais aussi veiller à assurer la mission de la sensibilisation éco-citoyenne des employés et des clients. «Notre démarche est volontaire et volontariste. Nous voulons investir dans le long terme sur des actions de longue haleine. Il s’agit de problématiques importantes à dimensions environnementale, humaine et éthique. Nous ambitionnons d’être des acteurs de référence en matière de RSE», a indiqué Didier Charvet, directeur général d’Orange Tunisie, première filiale à adhérer au Pacte mondial de l’ONU.
Collecter et recycler les mobiles, rationaliser la consommation de l’énergie, veiller à réduire la pollution par ondes électromagnétiques, mise en place d’une charte éthique applicable aux salariés, recycler les déchets, former des jeunes développeurs de contenus pour smartphones, lutter contre la corruption, sont autant d’actions présentées par Asma Ennaifer, directrice des relations extérieures, de la RSE et du mécénat d’entreprise et militant en faveur de la dimension RSE à laquelle veut coller le troisième opérateur mobile de Tunisie.
Mais Orange vise à coller encore plus aux préoccupations majeures de la société tunisienne en œuvrant à créer de l’emploi à travers la formation de jeunes talents en applications mobiles dans les régions de l’intérieur et en veillant à instaurer de nouvelles pratiques respectueuses des droits de l’homme, de l’environnement et des lois en vigueur.
Le développement des pratiques RSE au sein d’une entreprise n’émane pas uniquement d’un souci philanthropique, il exprime la volonté de toute entreprise soucieuse de s’inscrire dans la continuité de préserver ses intérêts et d’être pérenne.
Incontournable! C’est le cas de le dire en ce qui concerne la RSE. Car les bénéfices en sont l’amélioration de la notoriété, le renforcement des liens avec ses partenaires, l’amélioration du climat social et l’optimisation de l’organisation.
La démarche RSE permet également de prévenir les risques environnementaux et sociaux grâce à une meilleure gestion des risques, à des plans de formation prenant en compte les profils des employés et à une bonne gestion des compétences.
«Croyez-vous que si certaines grandes entreprises tunisiennes, vandalisées après la chute de l’ancien régime, avaient suivi une démarche RSE, elles auraient subi pareils dommages? Je ne pense pas qu’elles en auraient souffert autant», a sermonné Mohamed Ennaceur.
L’adhésion d’Orange Tunisie au Pacte mondial des Nations unies, l’a engagée dans un chemin sans retour sur la responsabilité sociale de l’entreprise. Ayant rejoint les 8.000 membres répartis dans plus de 135 pays, l’opérateur mobile version Tunisie s’engage à respecter et promouvoir les dix principes fondamentaux du Pacte Mondial dans les domaines des droits de l’homme, des droits du travail, de la protection de l’environnement et de la lutte contre la corruption.
Aucun risque pour que demain on vienne l’accuser d’avoir failli à l’un de ces principes, car en guise de policier, elle a le plus puissant: l’ONU.