Télécoms : le milliardaire égyptien Sawiris dit être intéressé par SFR

photo_1352964199365-1-1.jpg
égyptien Naguib Sawiris, en juillet 2009 à Milan (Photo : Giuseppe Cacace)

[15/11/2012 07:27:10] PARIS (AFP) Le milliardaire égyptien Naguib Sawiris a indiqué au Financial Times (FT) de jeudi être intéressé par une acquisition de l’opérateur téléphonique SFR auprès de son propriétaire Vivendi, tout en admettant que le morceau était trop gros pour qu’il puisse l’avaler seul.

“Nous regardons (le dossier) via l’une de nos filiales. Le problème est que les chiffres sont très élevés” et que le repreneur devra être “un grand groupe”, a indiqué M. Sawiris au journal économique britannique.

Vivendi, qui souhaite mettre fin à la décote boursière dont il souffre depuis longtemps, a engagé un vaste réexamen de son périmètre d’activité qui devrait l’amener à des cessions. La piste privilégiée semble être un recentrage sur l’activité médias, qui impliquerait son désengagement de la téléphonie où il est présent via SFR, Maroc Télécom et GVT (Brésil).

Cette “revue stratégique” a donné lieu ces derniers mois à de multiples spéculations sur l’identité des possibles repreneurs de ces activités.

Selon le FT, SFR pourrait être vendu entre 13 et 14 milliards d’euros.

Le numéro deux français de la téléphonie avait annoncé la veille un plongeon de 8,9% de son chiffre d’affaires du troisième trimestre, à 2,7 milliards au troisième trimestre, mais la société avait relevé qu’elle était parvenue à stabiliser son parc de clients mobiles, dans un marché devenu fortement concurrentiel avec l’arrivée de Free Mobile en janvier.

SFR avait expliqué ce recul par “l’impact progressif sur sa base d’abonnés des baisses de prix liées au contexte concurrentiel et des différentes diminutions de tarifs imposées par les régulateurs”.

Lundi, l’opérateur téléphonique Telecom Italia avait indiqué avoir reçu une manifestation d’intérêt de la part de M. Sawiris, dont il a “pris acte” et a promis d’examiner. Selon le Wall Street Journal, l’homme d’affaires égyptien a proposé à Telecom Italia d’investir jusqu’à 5 milliards d’euros, ce qui pourrait lui conférer jusqu’à 30% du capital de l’opérateur.

M. Sawiris connaît bien le métier des télécommunications : il est à l’origine de la création de l’un des grands concurrents de Telecom Italia, Wind (qui fait aujourd’hui partie du groupe Vimpelcom). Il continue à posséder d’autres actifs dans ce secteur, notamment un opérateur en Corée du nord, relève le FT.