La Bourse de Paris débute la séance sans prise de risque

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ébergeait la Bourse de Paris (Photo : Patrick Kovarik)

[16/11/2012 08:46:39] PARIS (AFP) La Bourse de Paris évoluait autour de l’équilibre vendredi matin (+0,07%) dans un climat incertain, en l’absence de rendez-vous majeur en cours de séance, alors que se poursuivent les impasses sur la Grèce et sur le budget américain.

A 09h26 (08h26 GMT), l’indice CAC 40 prenait 2,53 points à 3.384,93 points, après avoir lâché 0,52% la veille.

“La séance du jour compte peu de statistiques économiques au programme, ce qui signifie que la tendance sur les marchés européens va continuer à être dictée par les développements concernant le +mur budgétaire+ et la Grèce”, résume Cameron Peacock, analyste chez IG.

En termes d’indicateurs, les investisseurs surveilleront principalement dans la matinée le commerce extérieur pour septembre en zone euro et, dans l’après-midi, la production industrielle pour octobre aux Etats-Unis.

“Les investisseurs restent angoissés, focalisés sur les risques d’impasse budgétaire aux Etats-Unis”, relèvent les économistes du courtier Aurel BGC.

La reprise américaine est menacée par le “mur budgétaire”, expression qui désigne la cure de rigueur forcée à laquelle les Etats-Unis seront soumis en l’absence d’accord politique d’ici à la fin de l’année sur la réduction des déficits.

“Le problème n’affecte pas seulement les investisseurs, mais également les entreprises et les consommateurs qui sont dans une période d’incertitudes qui en elle-même pénalise déjà l’économie”, prévient Markus Huber, analyste chez ETX Capital.

En zone euro, la Grèce est encore le principal sujet d’attention. Le pays rembourse vendredi 5 milliards d’euros de titres à court terme arrivés à échéance avec des fonds qu’elle a dû lever en début de semaine.

Les ministres des Finances de la zone euro doivent trouver un accord sur le versement du prochain prêt à Athènes lundi, alors que les créanciers internationaux tentent de trouver une solution pour réduire la dette du pays.

Parmi les valeurs, les constructeurs automobiles n’étaient pas pénalisés par un recul de leurs ventes de voitures neuves en Europe pour octobre. PSA Peugeot Citroën (+0,83% à 4,48 euros) a vu ses immatriculations se réduire de 4,8% et Renault (+1,89% à 34,25 euros) a subi une chute de 21,6%.

Les valeurs bancaires hésitaient: BNP Paribas perdait 0,17% à 40,23 euros mais Crédit Agricole prenait 0,64% à 5,66 euros et Société Générale 0,26% à 25,21 euros.

Lafarge grignotait 0,08% à 45,65 euros. Le groupe français et son partenaire Anglo American ont annoncé vendredi un accord pour céder des activités britanniques à la famille Mittal, pour un montant qui pourra atteindre 285 millions de livres (354 millions d’euros).

Vinci perdait 0,26% à 32,21 euros après avoir remporté le contrat de la construction du Pont de l’Atlantique au Panama pour un montant de 366 millions de dollars (261 millions d’euros).

Vivendi était en légère hausse (+0,16% à 15,99 euros). L’opérateur téléphonique Telecom Italia va étudier la possibilité de reprendre le brésilien GVT, filiale du groupe français.

Bic prenait 0,72% à 96,31 euros. Le dirigeant du groupe français, Bruno Bich, a menacé de “réexaminer” des investissements importants prévus sur un site français, à Redon (Ille-et-Vilaine), si l’Union européenne ne luttait pas davantage contre les importations de briquets chinois.

Heurtey Petrochem prenait 1,82% à 27,99 euros. Le groupe a indiqué que son chiffre d’affaires pour l’année devrait s’établir “dans le haut de la fourchette” annoncée jusqu’ici.

Store Electronic Systems progressait (+1,00% à 9,08 euros) après avoir annoncé prévoir des ventes en hausse au quatrième trimestre.

En revanche, le chiffre d’affaires annuel et le faible quatrième trimestre de Plastivaloire (-0,74% à 13,40 euros) ont déçu.

Enfin, Rodriguez Group perdait 4,78% à 3,75 euros, après une chute de 22% de ses ventes pour son exercice annuel décalé (clos le 30 septembre).

Euronext (CAC 40)