ée à Paris, le 14 novembre 2012 (Photo : Lionel Bonaventure) |
[16/11/2012 09:14:44] PARIS (AFP) L’hebdomadaire britannique The Economist s’est retrouvé vendredi sous le feu croisé du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et de la patronne du Medef Laurence Parisot pour avoir dépeint la France comme une “bombe à retardement au coeur de l’Europe”.
“Ce sont des caricatures dignes de Charlie Hebdo”, a estimé le ministre Arnaud Montebourg, interrogé sur Europe 1.
“Franchement, The Economist ne s’est jamais distingué par son sens de la modération. C’est le Charlie Hebdo de la City”, a-t-il ajouté, en référence au quartier de la finance à Londres.
De son côté, la patronne du Medef Laurence Parisot a jugé sur RMC/BFMTV que “le titre et la une” du journal étaient “tout à fait exagérés”.
“En réalité, The Economist a un temps de retard parce que tout son dossier a été conçu avant le rapport Gallois et les premières décisions du gouvernement en faveur de la compétitivité”, a-t-elle ajouté.
“En même temps, il y a quelque chose de juste dans ce dossier, qui est que la France est au coeur de l’Europe, et que si la France s’effondre, c’est toute l’Europe qui s’effondre”, a-t-elle toutefois reconnu.
Dans son numéro du 17 novembre, l’influent hebdomadaire britannique du monde des affaires consacre un dossier spécial de 14 pages à la situation économique française.
Selon le journal, “la France pourrait devenir le plus grand danger pour la monnaie unique européenne”, et “la crise pourrait frapper dès l’an prochain”.
La couverture du magazine, particulièrement éloquente, montre sept baguettes de pain entourées d’un ruban bleu-blanc-rouge, telles des bâtons de dynamite, reliées à une mèche allumée et prêtes à exploser.
“Ils devraient changer leur designer de couverture. The Economist a l’habitude de faire des couvertures spectaculaires et provocatrices mais franchement, il faudrait expliquer à nos amis anglais qu’on ne consomme pas les baguettes de pain comme des bottes d’asperges”, a raillé la présidente du Medef à propos de cette une.