Wall Street espère un rebond malgré une semaine écourtée par Thanksgiving

photo_1353139142176-1-1.jpg
à la Bourse de New York (Photo : Spencer Platt)

[17/11/2012 08:00:26] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York espère mettre un terme à son déclin au cours d’une semaine écourtée par les fêtes de Thanksgiving, misant sur une avancée des négociations budgétaires aux Etats-Unis, tout en gardant un oeil sur l’escalade des tensions au Proche-Orient.

Au cours des cinq dernières dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, a abandonné 1,77%, terminant vendredi à 12.588,31 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a pour sa part lâché 1,78% à 2.853,13 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a reculé de 1,45%, pour finir à 1.359,88 points.

Après avoir perdu près de 5% depuis le soir de l’élection présidentielle américaine le 6 novembre, la place new-yorkaise tentait de miser sur un léger rebond, au moins technique, dans un environnement toujours baissier.

“C’est plus une question psychologique qu’autre chose: dans un environnement dangereux, on a tendance à retirer ses billes. (…) Mais les marchés, qui ont baissé très rapidement, ont envie de croire à un accord” sur le budget américain, a expliqué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

Empoisonnée depuis des semaines par l’approche de la menace d’un “mur budgétaire”, qui se traduirait par une hausse automatique des impôts et par une baisse des dépenses publiques début janvier, en l’absence d’accord politique entre l’exécutif et le Congrès américains, Wall Street va continuer à suivre de près les négociations.

A l’orée du week-end, vendredi, les chefs de files parlementaires américains ont évoqué des discussions “constructives”, à l’issue d’une réunion avec le président américain Barack Obama à la Maison Blanche et ont évoqué une nouvelle rencontre au sommet après le long week-end de Thanksgiving.

Sur ses gardes, “le marché s’apprête à réagir aux moindres gros titres”, a prévenu Jack Ablin, de Harris Private Bank.

En dépit du ton apaisant adopté par les dirigeants politiques, en désaccord notamment sur une hausse des taux d’imposition pour les tranches d’Américains les plus aisés, souhaitée par les démocrates, et sur de nettes réductions des dépenses publiques, voulue par les républicains, les courtiers restaient vigilants.

“Les craintes au sujet du +mur budgétaire+ et les efforts pour l’éviter devraient continuer à se tailler la part du lion de l’attention des opérateurs”, ont prévu les économistes de IHS Global Nigel Gault et Paul Edelstein.

En dehors d’indicateurs immobiliers, avec les reventes de logements lundi et les permis de construire pour le mois d’octobre mardi, puis le moral des consommateurs pour novembre mercredi, “la semaine prochaine s’annonce très légère” en nouvelles et en volume, a souligné M. Ablin.

En effet, la fête de Thanksgiving va amputer la semaine de courtage d’une séance et demie, jeudi et vendredi après-midi.

En outre, la lecture des indicateurs sera compliquée par le passage de l’ouragan Sandy sur la côte Est des Etats-Unis, qui a fait des dégâts estimés à plusieurs milliards de dollars et plus d’une centaine de morts, fin octobre.

“La plupart des statistiques sont un peu faussées”, a noté M. Volokhine.

Outre l’Europe et le sort de la Grèce, toujours en suspens, les courtiers surveilleront de près la situation au Proche-Orient après trois jours de raids aériens israéliens sur la bande de Gaza et d’attaques à la roquette palestiniennes vers Israël, qui ont fait au total une trentaine de victimes.

NyseNasdaq