La Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) et l’Institut Afrique RSE organisent la deuxième édition du forum international des pionniers de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de l’économie verte inclusive en Afrique.
Cette manifestation aura lieu les 21 et 22 novembre courant à Tunis et portera sur le thème de «la co-construction par l’Afrique et pour l’Afrique d’une économie responsable adaptée au contexte africain».
Forte du net succès qu’elle a connu lors de sa première édition tenue à Douala (Cameroun), cette manifestation représentera une nouvelle plateforme de dialogue et de partage d’expériences sur les RSE et la croissance verte exclusive.
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE)
En effet, depuis plusieurs années, la notion de développement durable a été introduite dans nos sociétés relevant le plus souvent d’un enjeu de communication, d’innovation ou de création de valeur. Aujourd’hui, elle s’inscrit au cœur des stratégies d’entreprises désireuses d’affirmer une volonté forte de marquer l’engagement des directions vers leur propre responsabilité sociale et sociétale.
La RSE est la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique de l’entreprise.
Issue d’un consensus international, la norme ISO 26000, publiée fin 2010, présente les lignes directrices pour tout type d’organisation, quelles que soient leur taille et leur localisation, intéressée par l’intégration et la mise en œuvre des principes de développement durable dans ses activités et ses relations.
La norme aborde 7 questions essentielles de la responsabilité sociétale: la gouvernance de l’entreprise, les droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local.
La RSE en Afrique
L’économie africaine est caractérisée par une prédominance du secteur informel, une faible gouvernance, une forte confusion entre RSE et philanthropie chez les dirigeants, l’absence de politiques publiques sur la RSE, ainsi que par un rapport de force déséquilibré entre les parties prenantes et la rareté de sanctions des consommateurs face aux entreprises qui ne respectent pas les obligations sociales et environnementales.
Face à ces constats, la question qui se pose est de savoir comment implémenter la Responsabilité Sociétale des Entreprises dans le contexte africain?
C’est cette question qui a motivé l’organisation en novembre 2011 à Douala par le Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM) et l’Institut Afrique RSE, avec le soutien institutionnel de la Commission de l’Union africaine pour le Droit international, du Bureau international du travail (BIT) et de Cités et gouvernements unis locaux, de la première édition du forum international des pionniers de la Responsabilité Sociétale des Entreprises en Afrique.
Cette réflexion sera poursuivie lors du Forum de Tunis avec quatre innovations importantes par rapport au Forum de Douala:
– L’organisation d’un séminaire de formation et de renforcement des capacités des cadres et dirigeants sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises dans le contexte africain
– La mobilisation des références mondiales dans le domaine de la RSE et de la croissance verte inclusive. Dans le prolongement du sommet RIO + 20, la journée du 21 novembre sera entièrement consacrée à l’économie verte et au green business en Afrique. De grands débats sont aussi prévu sur la structuration de l’informelle à partir de la RSE ou les modalités de synergies pour impulser les politiques publiques de RSE et la création de valeur partagée.
– La valorisation des éco-entrepreneurs et les initiatives africaines de RSLe lancement officiel du KILIMANDJARO : Réseau africain des responsables RSE et Développement Durable.
A travers ce Forum, les investisseurs africains auront ainsi l’occasion de découvrir les avantages liés à la mise en place de la responsabilité sociétale des entreprises donc tant la réduction des coûts, la prévention des risques (économiques, financiers, juridiques, sociaux ou écologiques), l’innovation par l’augmentation de la qualité, du service et de la valeur ajoutée que l’amélioration de la réputation de l’organisation et de sa performance économique et financière.
(Communiqué)