èce, le 13 novembre 2012 à Bruxelles (Photo : John Thys) |
[19/11/2012 14:08:31] ATHENES (AFP) La Grèce a rempli son cahier des charges pour obtenir de ses bailleurs de fonds un feu vert à la reprise des versements de crédits, a affirmé lundi son ministre des Finances.
“Nous sommes totalement prêts, plus rien, mais vraiment plus rien, n’est en souffrance”, a déclaré Yannis Stournaras, à l’issue d’une réunion marathon des ministres des Finances de la zone euro avec le Premier ministre grec Antonis Samaras.
Après l’adoption le 8 novembre d’un nouveau train pluriannuel de rigueur, le quatrième depuis 2010, le gouvernement a pris deux décrets, a précisé le ministre.
Le premier met en place un “mécanisme de contrôle budgétaire automatique” exigé par les créanciers, qui vise surtout les finances jusque là largement incontrôlées des collectivités locales et des grandes entreprises publiques. Il prévoit également un suivi mensuel assorti de corrections (augmentation des impôts locaux, mutations obligatoires de personnel…).
Ce décret, que la constitution prévoit dans “des situations d’urgence”, impose aussi que les recettes des privatisations soient versées “sur le compte spécial de l’Etat consacré au paiement du service de la dette”.
Sous la pression de l’UE et du FMI, la Grèce doit procéder à des privatisations et concessions de patrimoine foncier et immobilier censées lui rapporter 9,5 milliards d’euros d’ici à 2016, dont 2,5 milliards en 2013.
Le second décret précise des modalités de réduction des dépenses de santé et d’ouvertures de professions à la concurrence. Il aligne sur le régime général des fonctionnaires les retraites des employés du parlement, et prévoit des coupes de 20% dans les pensions de plus de 3.000 euros.
Le ministre s’est toutefois abstenu de spéculer sur la décision que prendra mardi l’Eurogroupe.
La Grèce, dont les finances sont à sec depuis le gel en juin de la perfusion UE-FMI, attend désormais le versement de nouvelles tranches de prêts, d’un montant pouvant aller de 31,2 (bien 31,2) à 44 milliards d’euros.
Ces versements sont retardés par les tractations entre Européens et FMI, qui ont jusque là échoué à s’entendre sur les moyens de garantir à terme la solvabilité du pays surendetté.