és de Général Motor manifestent, le 30 juin 2012 à Strasbourg (Photo : Frederick Florin) |
[19/11/2012 18:34:39] STRASBOURG (AFP) La direction de General Motors a convoqué un comité d’entreprise (CE) vendredi sur le site strasbourgeois du constructeur automobile américain, afin d’y annoncer selon les syndicats la finalisation d’un accord avec un repreneur, a-t-on appris de sources concordantes lundi.
Interrogée par l’AFP, la direction a confirmé la tenue du CE de vendredi, “convoqué dans le cadre du processus de recherche d’un repreneur potentiel”, en refusant toutefois de confirmer la vente.
“General Motors et un client ont trouvé dimanche un accord confirmant les garanties du rachat”, a pourtant indiqué à l’AFP le délégué CFDT Jean-Marc Ruhland, affirmant que “la vente est actée”.
Selon des informations de presse, confirmées par une source proche du dossier, le site pourrait être repris par la société belge Punch Power Train, un équipementier automobile qui fabrique des systèmes de transmission.
“Le projet de reprise n’a pas l’air trop mal puisqu’il inclut un gros investissement sur le site, avec un client identifié et sans aucune condition imposée aux salariés”, a commenté M. Ruhland.
La CGT s’inquiétait de son côté de la vente probable du site à “une petite société qui n’a pas les reins solides”, selon son porte-parole Roland Robert, qui s’est pourtant refusé à dévoiler le nom de la société concernée.
“Il va encore falloir faire des demandes de prêts aux banques et on va encore demander des sacrifices aux travailleurs”, a-t-il ajouté, reconnaissant tout de même qu’un projet de “fabrication d’une boîte à 8 vitesses” avait été annoncé aux représentants du personnel.
Le syndicaliste s’est étonné par ailleurs de la volonté affichée par la direction de signer l’accord de vente avant le 21 décembre. “ça nous parait bizarre qu’ils veulent aller aussi vite”, a-t-il dit.
GM avait annoncé début mai son intention de vendre le site de Strasbourg, qui emploie 990 salariés dans son usine et son centre de recherche.
En 2011, quelque 280.000 boîtes automatiques six vitesses y ont été fabriquées, avant d’être intégralement exportées, en majorité hors d’Europe.