La création de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) sera annoncée le 10 décembre 2012, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des Droits de l’Homme. C’est ce qui a été convenu, lors d’une séance de travail ayant réuni, lundi 19 novembre, au Palais de Carthage, le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, ainsi que plusieurs responsables de médias publics et privés, représentants d’instances et de syndicats professionnels et spécialistes.
La poursuite des concertations en vue d’activer le décret-loi 116 relatif à la création de l’HAICA a également été décidée, selon l’universitaire Rachida Ennaifer, qui a ajouté que le Syndicat des patrons de médias avait présenté des propositions d’amendement du décret-loi que le Syndicat national de journalistes tunisiens (SNJT) et l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (INRIC, dissoute) devront examiner pour avis.
A noter que quatre critères pour la nomination des membres de cette instance de régulation ont été retenus lors de cette réunion : l’indépendance vis-à-vis des partis et du monde des affaires, la compétence, l’expérience dans le domaine audiovisuel et l’absence de lien avec l’ancien régime ou avec des affaires de mœurs.
Pour sa part, le représentant de l’INRIC (dissoute), Hichem Snoussi, a estimé que les propositions d’amendement présentées par le syndicat des patrons de médias touchaient à l’essence même du décret-loi 116, faisant remarquer que l’on s’acheminait vers l’instauration de la publicité politique et le retrait de certaines sanctions établies par les législations internationales.
De son côté, la présidente du syndicat des patrons de médias, Amel Mzabi, a indiqué que la modification du décret-loi 116 était nécessaire pour garantir les droits de la défense et la sérénité pour les médias.
Quant à la présidente du SNJT, Néjiba Hamrouni, elle a appelé au dialogue entre les différents partenaires pour dépasser ces divergences.
WMC/TAP