ésident des chemins de fer russes Vladimir Iaakounine, le 11 juin 2011 à sa résidence de Novo Ogariovo près de Moscou (Photo : Alexey Druzhinin) |
[20/11/2012 08:56:28] MOSCOU (AFP) Le gouvernement russe envisage une série de grands projets destinés au développement de l’Extrême-Orient, totalisant près de 125 milliards d’euros et incluant la modernisation de la ligne ferroviaire du Transsibérien, rapporte lundi le quotidien Vedomosti.
Selon le journal, le ministère du Développement de l’Extrême-Orient, un nouveau portefeuille créé depuis le retour au Kremlin du président russe Vladimir Poutine en mai, a établi une liste de 92 projets avec l’aide de la banque publique VEB, qui doivent maintenant être examinés par l’ensemble du gouvernement.
Le coût total envisagé “est proche de 5.000 milliards de roubles” (124,4 milliards d’euros), qui ne proviendraient “pas forcément uniquement de fonds publics”, a indiqué au quotidien une source du ministère.
Les autorités russes se sont fixé comme nouvelle priorité le développement de cette immense région au potentiel énorme mais qui souffre depuis les années 1990 d’un exode massif de sa population vers la partie européenne du pays.
Parmi ces projets, 35 concernent les infrastructures, le plus coûteux étant la reconstruction de la ligne de chemin de fer Baïkal-Amour (BAM) qui traverse la Sibérie (plus de 25 milliards d’euros).
Le ministère y a aussi inclus une modernisation du mythique Transsibérien et sa connexion à la ligne ferroviaire transcoréenne, à laquelle travaillent déjà les chemins de fer russes.
Quelque 30 projets portent sur l’industrie énergétique et 20 sur l’exploitation de ressources naturelles (or et métaux notamment).
Certains s’interrogeaient toutefois sur le montant colossal de ce projet, alors que le budget fait face à des contraintes budgétaires plus strictes en raison de la crise économique mondiale.
“La liste du ministère (…) a été établie selon la logique suivante: le projet est intéressant du point de vue politique et il faut dépenser une somme énorme pour cela. La rationalité du point de vue économique n’est en revanche pas prise en compte”, a ainsi critiqué un fonctionnaire, cité dans le journal sous couvert d’anonymat.