La vente de 13% des parts de la Banque de Tunisie au fonds d’investissement italo-luxembourgeois, Royal Luxembourg pour 217 MDT contre l’offre du CIC de 204 MDT me semble un très mauvais choix stratégique.
La vente serait plus intéressante au bénéfice d’une banque stratégique qui peut apporter une plus grande valeur ajoutée que les fonds d’investissements classiques.
Qu’elle valeur ajoutée et qu’elle savoir-faire va ramener ce fonds d’investissement? Sachant que ces fonds d’investissements cherchent plutôt la rentabilité à moyen terme, et cèdent souvent leurs participations dès qu’il y a une plus-value.
Dans cet article, je vais décrire les catégories d’investisseurs étrangers pour le secteur bancaire et les avantages des prises de participation des banques étrangères.
Il y a trois catégories d’investisseurs étrangers:
· La première se compose de banques opérant à l’échelle mondiale et implantées sur un grand nombre de marchés.
· La deuxième catégorie est constituée de banques commerciales stratégiquement axées sur une région émergente.
· La troisième comprend les autres investisseurs, dont les fonds de capital-investissement et les sociétés financières.
La prise de participation par les banques opérant à l’échelle mondiale ou les banques commerciales stratégiquement axées sur une région sont plus efficaces que les fonds d’investissements.
Les avantages sont les suivants :
– Les prises de participation par les banques étrangères constituent souvent une expérience très positive, lorsque des établissements s’implantent sur des marchés où ils ont acquis une expertise spécifique et introduisent des techniques de gestion des risques sophistiquées.
– Elles apportent aux banques locales leurs savoir-faire, leurs technologies avancées.
– Leurs réputations et leurs ressources humaines contribuent favorablement à l’amélioration des indicateurs financiers des banques achetées.
– Facilite l’ouverture vers les marchés de capitaux et leurs financements.
– Apporte une meilleure gouvernance et meilleure application des règles financières internationales comme Bâle II et Bâle III.
La vente de 13% de la Banque Tunisie à un fonds inconnu du monde de la finance alors que la banque CIC était très intéressée par cette offre et déjà présente comme actionnaire historique me semble un très mauvais choix stratégique. La meilleure stratégie aurait été de faire jouer la concurrence et de faire aligner les propositions des banques étrangères intéressées à celle du fonds d’investissement “Royal Luxembourg”.
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