Le budget de l’Etat pour 2013 s’élève à 26,792 milliards de dinars, soit une hausse de 4,9% par rapport aux résultats prévus dans le cadre du budget 2012, a annoncé Slim Besbes, ministre des Finances par intérim.
Présentant, mardi, le projet du budget de 2013, à l’occasion de la réunion périodique de la cellule de la communication de la présidence du gouvernement, le ministre a affirmé que le déficit budgétaire pour 2013 sera limité à 5,9% et le taux d’endettement s’élèvera à 46,8%.
A noter que le budget de 2013 a été présenté mardi, à l’Assemblée nationale constituante (ANC), et ce après son approbation par le conseil des ministres tenu, vendredi 16 novembre 2012.
M. Besbes a indiqué, à ce propos, que le budget de 2013 a été établi sur la base de plusieurs hypothèses liées essentiellement aux résultats prévus pour 2012, à l’évolution des différentes indicateurs économiques conformément au schème de développement de 2013, notamment en ce qui concerne les estimations du taux de croissance (4,5% aux prix constants et 9,8% aux prix courants).
Autres hypothèses retenues dans le cadre du budget de 2013, la fixation du cours du baril de pétrole à 110 dollars tout au long de l’année et du taux de change du dollar à 1,580 dinars. En ce qui concerne le social, le ministre a fait savoir qu’environ 23 000 nouveaux agents seront recrutés dans la fonction publique en 2013. Il a ajouté, en outre, que la poursuite de la politique de compensation et le soutien des ménages à faible revenu figurent également parmi les objectifs recherchés dans le cadre du nouveau budget de l’Etat.
Spécificités du budget de 2013
M. Besbes a fait savoir que le budget de 2013 se caractérise par plusieurs nouveautés, que ce soit en termes de ressources ou d’emplois.
Au sujet des ressources, le ministre a indiqué qu’il sera fait recours aux ressources propres de l’Etat afin de réduire le taux d’endettement public et ainsi qu’au financement islamique, et ce, pour la première fois en Tunisie. Les ressources nationales représentent environ 75% du total des ressources du budget de l’Etat pour 2013, a-t-il encore indiqué. Pour ce qui est des ressources fiscales, le ministre a souligné que le budget de 2013 a prévu plusieurs mesures visant à assurer une meilleure équité fiscale et à mobiliser des ressources supplémentaires pour le compte de l’Etat.
Concernant les dépenses, M. Besbes a fait savoir que les salaires représentent 77% du total des dépenses de gestion, compte non tenu des charges de subvention. Toutefois, il a relevé que la subvention directe demeure à un niveau élevé, de l’ordre de 4.200 millions de dinars, soit 5,4% du PIB contre 5,9% en 2012. Environ 5.500 millions de dinars ont, par ailleurs, été alloués aux dépenses de développement et 4.220 millions au service de la dette publique (capital et intérêt), a encore précisé le ministre des finances par intérim.
Au sujet des équilibres financiers du pays, M. Besbes a indiqué que le déficit budgétaire, sans tenir compte des privatisations et des dons, sera limité à 5,9% du PIB et le taux d’endettement public fixé à 47% du PIB d’ici fin 2013. L’objectif recherché est de maîtriser les équilibres financiers du pays et limiter le recours de l’Etat à l’endettement.
Conciliation des dimensions sociale et développementale
Le ministre des Finances par intérim a avancé que le projet du budget concilie les dimensions sociale et développementale en réservant 62% des dépenses de gestion au volet social et 63% des dépenses de développement au secteur économique. “Un interêt particulier sera accordé à la réduction progressive du taux du déficit du budget de l’Etat de 5,9% en 2013 à 2,5% en 2017”, a-t-il ajouté.
L’engagement a également été pris d’abaisser le taux d’endettement de 46,8%, programmés pour l’année prochaine, à 42,6% en 2017. M. Besbes a, également, souligné que la réalisation des indicateurs du budget 2013 demeure tributaire des conditions intérieures et extérieures. Au plan extérieur ces conditions consistent en l’amélioration de la situation économique, notamment dans la zone euro et en Libye alors qu’au niveau national ces conditions ont trait à la nécessité pour toutes les parties politiques et sociales de conjuguer les efforts afin d’accomplir un ensemble de réformes. Celles-ci devront porter, essentiellement, sur le système de subvention qu’il y a lieu d’orienter vers les plus nécessiteux, la réforme fiscale et financière, l’impulsion du rythme de développement et l’instauration du système de gestion du budget par objectifs (GBO).
WMC/TAP