«Un diagnostic des sources d’eau saumâtre en Tunisie et une gestion cohérente des ressources hydrauliques du pays s’avèrent nécessaires de nos jours, en vue de réaliser l’autosuffisance alimentaire et hydraulique du pays». C’est ce qu’estime Mohamed Ben Salem, ministre de l’Agriculture, qui intervenait jeudi 22 novembre à Mahdia, dans le cadre d’une conférence régionale sur «l’exploitation des eaux saumâtres et semi-saumâtres» organisée à l’initiative du commissariat régional au développement agricole de Mahdia et l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA).
M. Ben Salem a souligné à cette occasion qie les techniques d’exploitation des eaux saumâtres permettent, non seulement d’optimiser l’utilisation des ressources hydrauliques limitées mais également d’assurer une production agricole à fort rendement économique à même de réaliser l’autosuffisance alimentaire, à travers une meilleure exploitation des terrains agricoles dont la teneur en sel est élevée.
Selon lui, la rareté des eaux d’irrigation, la salinité du sol et la surexploitation des eaux souterraines semi-saumâtres, constituent les principaux obstacles entravant le développement du secteur agricole.
Profitant de sa présence dans la région, il a annoncé que 7 projets agricoles utilisant les eaux saumâtres et semi saumâtres ont été créés au niveau national, moyennant des investissements de l’ordre de 11 millions de dinars, dont 2,5 millions de dinars destinés aux équipements de dessalement des eaux.
Par ailleurs, au port de pêche de Mahdia, le ministre a écouté un exposé sur un projet pilote de production de crevettes réalisé dans le cadre de la coopération tuniso-chinoise. Nombre d’exportateurs de produits de la pêche ont demandé la réduction de la taxe (2%) consacrée au Fonds de développement de la compétitivité (FODEC), qui limite la compétitivité du produit tunisien sur le marché mondial. Ils ont également appelé à créer un pôle pour la production de l’huile biologique dans le gouvernorat de Mahdia qui occupe la première place, au niveau du nombre d’huileries biologiques, et à renforcer l’infrastructure du port de pêche.
WMC/TAP
