La Russie accorde un prêt de 800 millions de dollars à la Serbie

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ésident serbe Tomislav Nikolic (G) et son homologue russe Vladimir Poutine, le 11 septembre 2012 à Sochi en Russie (Photo : Alexey Druzhinin)

[23/11/2012 14:42:20] MOSCOU (AFP) La Russie a décidé d’accorder à la Serbie une ligne de crédit de 800 millions de dollars sur cinq ans, dans laquelle Belgrade pourra puiser notamment pour construire des voies de chemins de fer et acheter des locomotives, a annoncé vendredi le ministre des Finances, Anton Silouanov.

Ce prêt, disponible dès cette année, sera assorti d’un taux d’intérêt annuel de 4,1%, a précisé le ministre, cité par les agences russes Ria Novosti et Interfax.

Ce crédit doit servir “à des projets d’infrastructure: construction de nouvelles voies de chemin de fer, rénovations, achats de locomotives, etc”, a expliqué M. Silouanov.

L’octroi de ce crédit avait été promis par le président russe, Vladimir Poutine, lors d’une visite en mai de son homologue serbe, Tomislav Nikolic, qui venait d’être élu.

Selon le président russe, il s’agit de la deuxième tranche d’un crédit total d’un milliard de dollars, dont 200 millions ont été octroyés à Belgrade il y a deux ans.

Le gouvernement serbe prévoit un déficit budgétaire de 6,2% cette année et a récemment estimé que la dette publique pourrait dépasser les 60% du Produit intérieur brut (PIB) d’ici à la fin de l’année.

Les autorités serbes cherchent actuellement à négocier un nouveau prêt avec le Fonds monétaire international (FMI). Un précédent prêt d’un milliard d’euros a été gelé par le FMI en février car le gouvernement précédent n’avait pas respecté certains engagements concernant le budget 2012.

Le FMI avait alors exigé que le déficit budgétaire en 2012 ne dépasse pas 4,25% du PIB et que la dette publique soit limitée à 45% du PIB.

M. Nikolic, un nationaliste populiste qui n’a jamais caché ses sympathies pro-russes, a été élu président à la surprise générale en battant le chef de l’Etat sortant, le pro-européen Boris Tadic. Il a depuis adopté un discours plus pro-européen.