à sa résidence de Gorki, près de Moscou, le 23 novembre 2012 (Photo : Natalia Kolesnikova) |
[26/11/2012 07:35:44] MOSCOU (AFP) La crise dans l’Union européenne est considérée par Moscou “comme une menace très sérieuse”, a déclaré le Premier ministre russe Dmitri Medvedev dans une interview à l’AFP et au Figaro, soulignant que la moitié des échanges commerciaux de la Russie se font avec l’UE.
“La situation chez nous dépend en bonne partie de ce qui se passe dans les économies de l’Union européenne”, a ajouté le Premier ministre russe en précisant que le montant global des échanges Russie-UE s’élevait à quelque 300 milliards d’euros.
M. Medvedev, attendu en France lundi soir pour visite au cours de laquelle il doit rencontrer avec son homologue français et le président François Hollande, n’a pas semblé totalement convaincu par les efforts entrepris au sein de l’UE face à la crise.
“Il nous semble parfois que nos partenaires européens manquent d’énergie et de volonté pour prendre des décisions (…) Nos partenaires de l’UE semblent être sur le point d’arriver à un accord. L’important, c’est que ce ne soit pas trop tard”, a déclaré M. Medvedev.
“Nous suivons avec beaucoup d’attention ce qui se passe dans l’UE et dans la zone euro en général ainsi que dans les maillons faibles que sont la Grèce, l’Espagne et d’autres pays”, a poursuivi M. Medvedev.
Le Premier ministre russe a réaffirmé son soutien à l’euro: “41% de nos réserves en devises sont en euros. C’est pourquoi nous souhaitons que l’euro continue d’exister comme monnaie de réserve et comme monnaie stable”.
M. Medvedev a par ailleurs reconnu “qu’il n’y a pas eu de progrès radical dans la modernisation” de la Russie qui reste toujours trop dépendante du gaz et du pétrole.
“Il est vrai qu’il n’y a pas eu de progrès radical dans la modernisation. L’économie de la Russie n’est pas équilibrée de manière idéale. Nous dépendons trop du gaz et du pétrole. Il faut moderniser le pays, mais peut-on faire ça en deux ou trois ans ? Bien sûr que non !”, a-t-il estimé.
” Il y a des avancées, mais pas aussi rapides que ce que je souhaiterais ” a conclu le Premier ministre.