à Suzhu, en Chine (Photo : Str) |
[26/11/2012 07:42:51] SEOUL (AFP) Une enquête menée par Samsung Electronics auprès de ses fournisseurs en Chine n’a pas trouvé de preuve sur l’emploi d’adolescents dans ses usines, mais a révélé des pratiques “inappropriées” qui doivent stopper, a indiqué lundi le géant sud-coréen.
Samsung a enquêté au sein de ses 105 fournisseurs exclusifs en Chine, après qu’une association américaine de défense des travailleurs a accusé en septembre une des usines chinoises d’employer des adolescents.
China Labour Watch, une ONG basée à New York, avait également accusé des usines de faire travailler leurs employés cinq fois la durée légale des heures supplémentaires et de passer outre plusieurs règles du droit du travail.
Les enquêteurs diligentés par Samsung ont étudié les listes des salariés des 105 fournisseurs et vérifié les âges avec les cartes d’identité. “Ils n’ont trouvé aucun exemple d’emploi de mineurs”, a noté le groupe.
Mais ils ont découvert “plusieurs exemples de pratiques inappropriées”, dont des heures supplémentaires trop nombreuses et un système d’amendes en cas de retard ou d’absence, une pratique interdite en Chine.
“Nous avons identifié comme priorité le besoin de mesures pour réduire les heures supplémentaires. Nous cherchons et allons développer ces mesures qui supprimeront les heures supplémentaires au-delà de la limite légale, d’ici la fin 2014”, a indiqué Samsung dans un communiqué.
Le groupe sud-coréen doit à présent inspecter d’ici la fin de l’année 144 usines supplémentaires, qui sont elles aussi fournisseurs de Samsung, mais non exclusifs.
A partir de 2013, les conditions de travail des 249 fournisseurs de Samsung en Chine seront surveillées dans le cadre d’un programme d’audit, a ajouté le groupe sud-coréen, qui a promis de mettre fin aux contrats avec une usine si l’on découvre qu’elle emploie des mineurs.
Les violations du code du travail découverts au cours de l’enquête ont été signifiées aux usines, qui doivent y remédier. Les responsables seront également formés à lutter contre le harcèlement sexuel, les injures et les abus, et des lignes d’appels mises en place pour recueillir les plaintes des salariés, a ajouté Samsung.