Les tours opérateurs suisses optimistes pour le tourisme tunisien

Par : Tallel

touristes-chameau-01.jpgPour une nouvelle, c’est une bonne nouvelle pour le tourisme tunisien, en particulier pour le ministre du Tourisme, Elyes Fakhfakh. Même s’il faut le relativiser. En effet, selon le site 20minutes.ch, tous les tours opérateurs suisses ont enregistré une augmentation de leurs affaires en 2012 en Tunisie.

Le site rappelle qu’en 2011 le tourisme tunisien avait chuté de 30% après la fuite de Ben Ali, et que près de 7 millions avaient visité la Tunisie chaque année jusqu’en 2010. Désormais, “Tunis espère que le tourisme reprendra totalement et à plein régime d’ici 2013“, écrit le site. Et c’est en bonne voie, estime M. Fakhfakh, pour qui “la Tunisie a largement atteint cet objectif. Plus de 5 millions de touristes l’ont visité jusqu’en octobre de cette année…“. Ce chiffre constitue 26,5% de plus qu’à la même période en 2011, mais 15% de moins qu’en 2010, avant la révolution.

Côté rentrée des devises, la tendance est également appréciable. Le site écrit que “les revenus du tourisme ont augmenté dans les dix premiers mois de 2012 de 34% à 2,6 milliards de dinars. Un total encore inférieur de 10% à 2010. La branche constituait alors 7% du Produit intérieur brut (PIB). Elle employait avant la révolution 470.000 personnes et 2 des 10 millions d’habitants vivaient indirectement de ce secteur“.

Le portail indique également que “a Tunisie est généralement plébiscitée par les Suisses“. D’ailleurs, les agences de voyage suisses soulignent que le nombre de touristes vers ce pays a augmenté cette année. En effet, le représentant de l’ONTT à Zurich, Anis Rezgui, affirme que “56.000 Suisses ont visité la Tunisie jusqu’à la fin du mois d’octobre“, ce qui constitue une  augmentation de 43% par rapport à la même période en 2011.

Pour sa part, Peter Brun de Kuoni a déclaré que “depuis la révolution, cette destination, qui représentait depuis toujours un bon rapport qualité/prix, est redevenue bon marché et les touristes sont revenus“. Et ce d’autant plus que “la sécurité a constitué, indiquent les tours opérateurs, une préoccupation au début 2011, mais jamais sur l’île de Djerba, appréciée par les Helvètes. Lorsque des manifestations ont eu lieu sur le continent, à Hammamet notamment, il a été conseillé aux touristes de ne pas abandonner leur hôtel.

Par ailleurs, Andi Restle, directeur d’ITS Coop Travel, souligne que les touristes n’ont pas été touchés par les problèmes intérieurs du pays. De son côté, “Hotelplan Suisse n’avait proposé aucun vol vers la Tunisie du 13 janvier, à la veille du départ du président Ben Ali, jusqu’au 15 février 2011, conformément aux recommandations du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE)“, explique le chef de communication du groupe, Prisca Huguenin-dit-Lenoir.

Pour 2013, on espère du côté de l’ONTT et du ministère que la Tunisie ne sera plus une destination uniquement balnéaire bon marché à l’avenir.

Pour ce faire, il est prévu de développer le tourisme culturel et économique, notamment à Kasserine, Le Kef et Kairouan, sachant que plusieurs de ces villes sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. “Le sud du pays doit également être mieux vendu avec ses oasis, ses lacs de sel et le Sahara“.

Concernant l’Open Sky, que lesautorités tunisiennes négocient actuellement avec l’Union européenne (UE), ça permettra aux compagnies aériennes à bas coût de voler en direction de la Tunisie. “Des observateurs tunisiens estiment par exemple que le Maroc a dépassé la Tunisie grâce précisément à cette ouverture de l’espace aérien“, écrit le site. Ceci étant, Tunisair souhaite que l’aéroport de Tunis soit exempté de libéralisation pour qu’elle ait le temps de se réhabiliter.

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