La raffinerie de Petroplus de petit-Couronne (nord-ouest de la France) (Photo : Charly Triballeau) |
[28/11/2012 15:21:30] TRIPOLI AFP) (AFP) Une équipe du fonds souverain de l’Etat libyen (LIA) se rendra la semaine prochaine en France pour étudier la possibilité d’investir dans la raffinerie de pétrole en liquidation Petroplus de Petit-Couronne (nord-ouest, a déclaré mercredi à l’AFP le président du fonds.
“Une équipe se rendra la semaine prochaine (en France) pour étudier les données industrielles de la raffinerie et rédiger un rapport sur la base duquel nous allons prendre une décision”, a déclaré Mohsen Derigia.
M. Derigia a précisé que le communiqué de la LIA publié lundi par l’agence libyenne Lana et qui démentait l'”intention” du fonds d’investir dans Petroplus a été “déformé”.
Lundi, l’agence Lana, citant un communiqué de la LIA, avait démenti toute “intention” d’investir dans cette raffinerie de 470 salariés.
Or, selon M. Derigia, la LIA démentait en réalité des informations de presse selon lesquelles le fonds a “déjà pris la décision d’acheter la raffinerie”.
M. Derigia a confirmé que la LIA avait envoyé “une lettre pour avoir accès aux dossiers de l’entreprise, sans aucun engagement pour l’achat”.
“Nous n’avons pas pris de décision d’achat”, a-t-il dit, affirmant que le “fonds a déjà commencé à collecter des informations sur la raffinerie”.
“Si nous trouvons qu’il s’agit d’une bonne opportunité d’investissement, nous achèterons”, a déclaré le responsable libyen.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait annoncé début novembre avoir reçu une lettre du fonds libyen qui entendait, selon lui, “examiner le dossier”. Il s’était même rendu en Libye pour tenter de convaincre la LIA d’investir dans l’Hexagone aux côtés de son homologue français, le Fonds stratégique d’investissement (FSI), dans une société “publique” qui aurait repris la raffinerie.
La raffinerie, qui emploie 470 salariés, a déposé son bilan le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison mère suisse.
Le 13 novembre, le tribunal de commerce de Rouen a repoussé au 5 février la date limite de dépôt des offres de reprise, initialement fixée au 5 novembre.