Le patronat tunisien présentera dans quelques jours sa vision économique et sociale de la Tunisie à l’horizon 2020. C’est ce qu’a annoncé mercredi 28 novembre, la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui. Elle a ajouté à l’ouverture du Carrefour d’Affaires et de Technologies(CAT 2012) au Kram, que cette vision sera fondée notamment sur la valorisation de l’effort, du travail et de la libre entreprise, la conciliation de l’école, l’université et la jeunesse avec l’économie.
Elle portera également sur la garantie de la sécurité de la personne et de ses biens, la participation de toutes les catégories sociales et toutes les régions à la création de la richesse et le respect de la propriété qu’elle soit privée ou collective.
La présidente de l’UTICA a estimé que la contribution du secteur privé tunisien à relever les défis que posent l’emploi, l’investissement et le développement régional nécessite l’instauration d’une meilleure visibilité politique et l’adoption d’un arsenal réglementaire, financier et administratif adapté au nouveau contexte dans le pays.
Il s’agit également d’accélérer le rythmes des réformes dans les domaines éducatif, financier, bancaire et administratif. Mme Bouchamaoui préconise d’activer la réalisation de grands projets de l’Etat et le développement du partenariat public-privé et de concrétiser les initiatives d’intégration régionale pour tirer profit des gisements de croissance qu’elles peuvent générer.
Pour le ministre de l’Industrie, Mohamed Lamine Chakhari, la Tunisie ambitionne de passer d’une industrie fondée sur la sous-traitance et l’utilisation d’une main d’œuvre non coûteuse à un nouveau modèle industriel fondé sur la recherche et l’innovation. Il a affirmé que l’accent a été mis lors de ses rencontres avec les industriels tunisiens et étrangers opérant dans le pays, sur l’importance de concilier l’entreprise avec son environnement direct afin de permettre à l’appareil productif de retrouver son rythme dans un nouveau contexte économique et social.
De son côté, Kandeh Yumkella, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), a estimé qu’il est nécessaire d’impliquer les jeunes dans la problématique du chômage, en les invitant à être plus actifs et à initier, eux-mêmes, leurs propres projets. Des décideurs et des leaders dans divers secteurs économique tunisiens et étrangers prennent part au CAT qui se tient du 28 au 30 novembre au Parc des expositions du Kram.
WMC/TAP